Dampremy : a-t-il marché 28 minutes pour faire pleuvoir les coups sur sa compagne ? Pour le parquet, oui!
Condamné par défaut à la peine de prison, l’homme détenu a formé opposition et souhaite obtenir son acquittement.
Publié le 16-05-2023 à 16h06 - Mis à jour le 16-05-2023 à 16h07
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Début d’année, Miguel a écopé d’une peine de 15 mois de prison pour une scène de coups et blessures sur son ex-compagne, à Dampremy, le 17 mars 2022. Ce jour-là, peu après 8 h, l’ex-compagne affirme avoir reçu des coups de l’opposant. Qui vient de former opposition à cette condamnation.
"Impossible d’avoir été là-bas"
Enfin face à la justice, Miguel campe sur ses positions et affirme ne pas être l’auteur de cette scène de coups, et ce malgré ce qu’en disent la victime et une amie, témoin des faits. Pour contredire la version de l’ex-compagne, la défense avance plusieurs arguments. Tout d’abord, le témoignage précis de la victime, qui confirme avoir vu son ‘homme’ revenir à son domicile à 8 h. Heure à laquelle les faits auraient eu lieu. "Et il y a 28 minutes à pied entre le domicile de la prétendue victime et celui de sa nouvelle compagne. Il n’a aucun moyen de locomotion donc il n’a pas pu aller jusqu’à Dampremy pour ensuite revenir.", explique Me Samanci, l’avocate de Miguel.
Quant au témoignage de l’amie de la victime, l’impartialité est remise en question. "Elle est entendue plus d’un mois après les faits. Ce qui a pu lui permettre de s’accorder sur la version à donner à la police." Étant donné le doute qui semble exister pour la défense, un acquittement est plaidé au lieu des quinze mois de prison ultérieurement prononcés.
Du côté du parquet, on refuse de suivre la thèse avancée par la défense. Les éléments du dossier confirment bien l’existence de la scène, sans oublier l’antécédent judiciaire qui noircit le prévenu. "Il fut déjà condamné pour des faits similaires à 30 mois de prison avec un sursis probatoire. Certaines préventions concernaient la même victime.", souligne le substitut Signor.
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