Charleroi : quatre ans avec sursis pour un papy pervers qui achetait le silence avec des bonbons
Pour expliquer les accusations formulées par ses deux petits-enfants, Christian invoquait une histoire de dettes avec la mère de la petite.
Publié le 16-05-2023 à 16h19 - Mis à jour le 16-05-2023 à 16h20
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Une lourde peine de 4 ans de prison a été prononcée lundi après-midi par la justice carolo pour Christian, ce papy suspecté d’avoir commis, à plusieurs reprises, des attouchements sur ses deux petits-enfants. En juillet 2017, une plainte est déposée par la fille de Christian et mère des deux petites victimes. Alors qu’elle et son époux étaient partis en région luxembourgeoise, l’homme est venu au domicile familial pour garder les enfants. Cette garderie fut aussi la dernière fois où le papy a pu voir ses petits-enfants…
Un changement soudain de comportement
Au retour du séjour, la maman a remarqué que quelque chose clochait au niveau du comportement de sa fille de 8 ans. "Elle ne parle pas, reste dans son coin et est toute blanche. Elle lui confie que son grand-père a glissé sa main sous sa robe et sous sa culotte pour lui toucher le sexe. Pendant ce temps-là, les autres enfants du couple jouaient dans le jardin", expliquait la substitute Vandeloise. L’enquête débute et le frère de la jeune victime, également interrogé, confirme lui aussi le comportement pervers de son grand-père. "Il passait à l’acte quand il le conduisait à l’internat. Il lui achetait même des bonbons pour qu’il se taise. À plusieurs reprises, le gamin confirme qu’il lui a touché les fesses, les parties intimes. Il a même vu son papy agir sur sa petite sœur, alors qu’il rentrait à ce moment-là dans la maison."
Le prévenu, qui contestait les faits, invoquait lui une possible machination orchestrée par sa fille pour une dette de 3 000 € qu’elle lui devait. Pour conforter la culpabilité du papy, le parquet se reposait également sur les déclarations fournies par les petits-enfants et jugées crédibles par les experts, sans oublier l’antécédent judiciaire spécifique de Christian, condamné en 1994 pour le viol de sa belle-fille de l’époque, mineure, et des propos plus qu’interpellant tenus par le prévenu sur les relations adultes-enfants. Comme requis par le parquet, Christian a écopé de 4 ans de prison. Un sursis probatoire ô combien nécessaire lui a été octroyé pour une durée de cinq ans.