Charleroi: Thomas Parmentier renonce à son échevinat pour un poste en interne au PS
Le collège communal de Charleroi va devoir se choisir un nouvel échevin. Thomas Parmentier vient d’être désigné secrétaire fédéral du PS.
Publié le 15-05-2023 à 21h08 - Mis à jour le 15-05-2023 à 21h09
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C’est fait: Thomas Parmentier a été désigné ce lundi soir au poste de secrétaire fédéral du PS, une fonction occupée jusque-là par Carlo Manca dont la prestation n’était parait-il pas à la hauteur des attentes politiques. Si c’est l’exécutif de la fédé qui a choisi le successeur de Manca, au terme d’une audition à laquelle le président Thomas Dermine n’a opportunément pas pu participer pour (sic) "raison de santé", il appartenait au comité fédéral de valider la décision. Cela s’est fait à une majorité de 38 voix contre 4 (avec 2 abstentions), bien que selon une indiscrétion, l’échevin ait conditionné sa candidature à la promesse du maintien de son salaire.
Il va maintenant falloir procéder à son remplacement au collège: un autre sujet de tension, pour ne pas dire de crispation chez les socialistes en raison de l’effet domino. Mais aussi des appétits et égos de chacun. Pourquoi ce changement de poste à moins d’un an et demi des élections communales ? Selon plusieurs sources, Paul Magnette aurait saisi cette opportunité pour se débarrasser d’un échevin peu concentré sur ses matières et mal investi dans son rôle. En quelque sorte pour réparer une erreur de casting.
Les habitués des réseaux sociaux savent que Thomas Parmentier adore communiquer. Qu’il se voit même comme une sorte de génie en la matière, entre les séquences de sa série Le Break et ses tutoriels sur les Finances locales. Or, la crédibilité du collège repose sur le travail de ses membres, et celui du ransartois est peu visible, pour ne pas dire insignifiant.
Quel remplaçant ?
Quid de sa succession ? A l’union socialiste communale (USC) de Charleroi, la tradition veut que ce soit le conseiller qui compte le plus grand nombre de voix de préférence qui supplée le partant, en l’occurrence Maxime Felon. Mais cette règle a déjà été prise plusieurs fois en défaut: sous la précédente mandature avec la nomination de Julie Patte comme échevine, puis d’Anne-Marie Boeckaert, laissant sur le carreau un Léon Casaert déconfit. Rebelote au lendemain des communales de 2018 quand Laurence Leclercq, moins bien élue, a été préférée à Line Manouvrier dans le contingent féminin.
Des mandats en vue dans les intercommunales ont certes permis de consoler les déçus. Mais le départ de Parmentier rouvre la boite de Pandore. Si officiellement, l’USC de Charleroi doit arbitrer le choix, c’est un secret de polichinelle qu’en son sein, personne n’osera contester la volonté du bourgmestre et président national du PS.
Imposer l’arrivée au collège du député Maxime Hardy, suppléant de Philippe Blanchart au Parlement wallon ? Ce serait selon nos confrères de SudPresse l’hypothèse privilégiée par le chef: d’une part, pour ne pas créer un second appel d’air lié à la démission de Felon à la présidence de la Sambrienne ; de l’autre, pour visibiliser le député wallon sur lequel le parti aimerait pouvoir continuer à compter. Pour que ce dernier puisse bypasser ses colistiers, il s’agit de convaincre le président de la Sambrienne (et les élus suivants en capacité de revendiquer l’échevinat) de se montrer patients.
Remaniements de compétences ou pas à l’ordre du jour ? Et puis surtout, quel successeur pour Parmentier ? L’USC se penchera ce mardi soir sur ces questions. Les réponses devraient faire l’objet d’une communication officielle le lendemain. Avant un conseil communal le lundi suivant où tout pourra être actualisé. Quand on vous disait que le timing était minutieux…