Chants et saluts nazis lors de funérailles à Charleroi: réouverture des débats

Andy, l’un des prévenus, a pris la sage décision de mandater un avocat et entend venir s’expliquer sur son ignoble attitude du 17 octobre 2018.

L. C.
Archive 1934: Célébration de la fondation du Reich et salut nazi à l'école, dans la classe de 5e primaire, à "Alten Jakobstraße" ©Bundesarchiv, Bild 183-2007-0329-501 / CC-BY-SA 3.0
Archive 1934: Célébration de la fondation du Reich et salut nazi à l'école, dans la classe de 5e primaire, à "Alten Jakobstraße" ©Bundesarchiv, Bild 183-2007-0329-501 / CC-BY-SA 3.0 ©D.R.

Ce jour-là, au crématorium de Gilly et puis au cimetière de Dampremy, Pascal, Andy et Aurélien ont participé à de drôles de funérailles organisées pour un adorateur du 3e Reich et de l’idéologie raciale nazie.

Les volontés de la personne incinérée étaient claires. Au programme : haie d’honneur avec des saluts nazis et des chants. “Et elle a effectivement eu droit à sa haie d’honneur, aux chants et aux saluts nazis”, déplorait la Ville de Charleroi, constituée partie civile dans ce triste dossier pour réclamer symboliquement un euro à titre définitif contre le trio. Selon la Ville de Charleroi, en agissant de la sorte, les trois prévenus ont marqué leur approbation à l’idéologie nazie. Des vidéos présentes dans le dossier confirment bien la culpabilité des prévenus. “Les vidéos montrent les prévenus qui portent des blousons avec le signe 88 pour “Heil Hitler” et qui effectuent pendant plusieurs secondes, voire plusieurs minutes, des saluts nazis en suivant le corbillard”, précisait le parquet.

Un courrier envoyé

Ce lundi 15 mai, Pascal, Andy et Aurélien devaient écoper d’une peine de prison par défaut puisque ces derniers ne sont pas venus s’expliquer face à la justice. Des peines de 6 et 8 mois de prison avec amende étaient requises contre eux. Mais à la place, le tribunal correctionnel de Charleroi a ordonné la réouverture des débats. Un avocat a envoyé un courrier mentionnant la volonté d’Andy, son client, de venir s’expliquer sur ses agissements lors des funérailles. Ce dernier n’avait pas eu connaissance de la date du procès puisque sa compagne a omis de lui communiquer le courrier.

Unia, le centre pour l’égalité des chances, déclaré personne lésée au départ de la procédure, n’avait non plus pas été avisé du procès. Ce sera dorénavant le cas le 11 septembre prochain.

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