Homme égorgé à Gilly: trois suspects, dont l'épouse, privés de libertés

Un mandat d'arrêt a été décerné contre l'épouse. Deux autres devraient suivre.

L.C.
 Les faits se sont déroulés rue des Bouillons.
Les faits se sont déroulés rue des Bouillons. ©Google Streetview

Au lendemain du meurtre commis en matinée ce samedi rue des Bouillons à Gilly (Charleroi), le parquet de Charleroi en a appris davantage sur le déroulement des faits et sur le contexte expliquant cette terrible scène de violence qui a pris fin en pleine rue pour un homme de 52 ans. Pour rappel, police et secours sont intervenus en nombre dans cette rue située non loin des Quatre Bras de Gilly. Un homme y a été découvert sans vie, après s’être écroulé. Quelques instants auparavant, il venait de sonner à l’une des maisons voisines pour tenter d’obtenir de l’aide. La victime présentait plusieurs plaies par arme blanche au cou et à la tête. Sa carotide était sectionnée, lui laissant peu de chance.

Mandat d’arrêt pour l’épouse

Alerté des faits, le parquet de Charleroi ne disposait que de peu d’éléments pour expliquer la tragique scène de violence. Mais 24 heures plus tard, l’autorité judiciaire est parvenue à retracer le fil des événements et surtout à mettre en lumière un sombre contexte de litige amoureux et de relation extraconjugale pouvant expliquer le déferlement de violence. Trois personnes ont été interpellées et privées de liberté: l’épouse de la victime, son amant présumé et enfin le colocataire de ce dernier. "Quelques minutes après les faits, l’épouse de la victime et son ami se sont rendus sur place. Ce détail a mis la puce à l’oreille des enquêteurs sur une possible implication de la femme", précise le parquet ce dimanche.

L’épouse fut la première à être placée sous mandat d’arrêt pour meurtre. Elle pourrait être la commanditaire des faits. Le colocataire, lui, est l’auteur des coups. "Manifestement, ce dernier se serait érigé en défenseur du couple illégitime. Samedi matin, il s’est rendu chez la victime et explique qu’elle se serait emportée en le menaçant avec une arme. Alors, pour se défendre, il s’est saisi d’un couteau et nie toute intention d’homicide", confirme Sandrine Vairon, procureure de division de Charleroi.

L’amant et le colocataire devaient être présentés à la juge d’instruction dans le courant de la journée de dimanche pour un possible placement sous mandat d’arrêt…

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