Charleroi: la FGTB confirme ses priorités pour l'emploi et contre le fascisme lors de son dernier congrès
Au congrès de la FGTB, "Les priorités sont les libertés syndicales et l’antifascisme avec l’arrivée des élections"
Publié le 12-05-2023 à 15h43 - Mis à jour le 12-05-2023 à 15h55
:focal(545x417.5:555x407.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/6OV764TTABCCBMFHTS3CUKJIEQ.jpg)
La FGTB Charleroi-Sud Hainaut organisait ce vendredi son congrès statutaire. Le point avec Philippe Barbion, président, et Vincent Pestieau, secrétaire régional. "La FGBT Charleroi-Sud Hainaut ne laisse personne sur le carreau, à Charleroi on donne la parole à toutes et à tous, et on nous entend dans les instances supérieures", tonne Philippe Barbion devant un parterre de délégués syndicaux, au CEME de Dampremy ce vendredi. Le président du syndicat socialiste carolo clôturait sa demi-journée de congrès statutaire. L’équipe existante est reconduite, et les priorités sont fixées pour les quatre prochaines années.
La priorité numéro un des rouges à Charleroi, c’est la liberté syndicale. "On doit avoir le droit de négocier les marges salariales, le droit de manifester, de défendre nos acquis, de dire non aux attaques des patrons, explique Philippe Barbion. Il faut, finalement, que la richesse du travail récompense d’abord les travailleurs, et non des actionnaires".
La deuxième priorité est la lutte antifasciste. Pour Vincent Pestieau, secrétaire régional, "Ce sera le défi avec les élections politiques qui arrivent. On doit réussir à maintenir le cordon sanitaire contre l’extrême-droite: il faut qu’à Charleroi et qu’en Wallonie, l’exception reste de mise. C’est pour cela aussi qu’on se bat pour refaire du 8 mai, jour de victoire sur le nazisme, un jour férié. On a un devoir de mémoire collectif".
Les deux priorités sont en fait liées. "Quand je vois ce qu’a dit Conner Rousseau sur les chômeurs, qu’une certaine gauche flamande rejoint la droite et l’extrême-droite… comment rester poli ? Pour prendre une image, un carolo connu, Fabrizzio, aurait dit: mes couilles ti, qu’est-ce qui t’arrive ?", ajoute Barbion.
"Faire croire que les chômeurs sont des profiteurs, qu’il n’y a pas de travail ou de logements à cause des immigrés, ou même que les femmes ne peuvent pas disposer de leur propre corps, c’est faire croire des choses totalement fausses. Ce qu’il faut, c’est de la formation, des emplois correctement rémunérés… C’est pour ça aussi qu’on se bat pour la réduction du temps de travail à 4 jours. Enfin, à quatre vrais jours, pas en faisant le boulot de 5 jours en quatre… Avec des embauches compensatoires donc".
La FGTB Charleroi-Sud Hainaut annonce d’ailleurs deux actions. La première le 22 mai à Bruxelles, où en front commun les syndicats iront réclamer plus de liberté syndicale et de marge de négociation avec les employeurs. Puis le 23 juin, à Charleroi et dans la région, où des actions sont prévues dans les services publics, "Où on commence à manquer de personnel et où on n’a plus les outils pour rendre un service public efficace".