Couillet: le domaine de Parentville en reconversion
L’ancien siège de l’ULB vient d’entamer sa mue: la Province de Hainaut va en faire le siège de ses activités sociales. Coup de projecteur. La Province de Hainaut rationalise ses coûts et se recentre sur ses politiques de base. Le député provincial Éric Massin s’explique.
Publié le 07-05-2023 à 15h50 - Mis à jour le 07-05-2023 à 15h54
:focal(545x417.5:555x407.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/WWHLXF5SI5BZTG23BQE7JM3UEU.jpg)
C’est le lancement d’un ambitieux projet immobilier de la Province de Hainaut: sur le site du domaine de Parentville à Couillet (racheté à l’ULB en 2016 au prix de 3 millions), la transformation de l’ancien pôle d’enseignement de l’Inemap et du château Solvay. Il s’agit d’en faire le nouveau siège de la direction des affaires sociales, actuellement installée à Marcinelle face au phalanstère de la Haute école Condorcet. "Les travaux vont s’étaler sur une durée de 18 mois, pour se terminer fin 2024. Une seconde phase suivra, afin d’adapter à de nouvelles fonctions le centre de culture scientifique de l’ULB transféré sur le campus de l’UT", explique Éric Massin, le député provincial du Hainaut en charge des Affaires Sociales. "Dans le cadre de notre politique générale de rénovation raisonnée, chacun des bâtiments de Parentville a été étudié dans sa globalité et sa spécificité en accord avec les piliers du développement durable. Au-delà d’une simple rénovation thermique par éléments, il s’agit de remettre les lieux en conformité incendie, d’en améliorer l’accessibilité et le confort tant pour les visiteurs que pour les membres du personnel. C’est aussi l’occasion de redonner au site une image conforme aux valeurs de notre institution", poursuit le député provincial.
Réfection à l’identique de la toiture en ardoise, étanchéification de la plateforme du sas d’entrée, renforcement de l’isolation, remplacement des châssis et des ensembles vitrés, nettoyage de la façade, réparations locales et mise en peinture, installation d’une nouvelle chaudière et modification du plan de chauffage, nouvelle détection incendie, modification des largeurs des portes, aménagements de WC PMR au rez-de-chaussée, renouvellement de l’électricité, modernisation de l’éclairage et des sanitaires: les travaux représentent un investissement de plus d’1,7 million TVA comprise.
Le rachat du domaine de Parentville est l’un des éléments du montage financier qui a permis la concrétisation du centre universitaire Zénobe Gramme à Charleroi, le futur campus U de Charleroi. "Pour participer à ce projet, l’ULB avait en effet besoin de moyens. Et comme nous étions à la recherche d’un lieu pour accueillir la DGAS installée dans des bâtiments peu confortables à Marcinelle, nous avons imaginé l’opération", confie Éric Massin.
En 2026, près de 150 personnes travailleront sur le site de Couillet. Outre la DGAS, il s’agira des services centraux du département social de la province (IMP, Enseignement spécialisé, Ateliers protégés, Hainaut Seniors, Sport inclusif, etc.).
La rationalisation des couts à l'ordre du jour
Renforcer l’efficience des services provinciaux et en rationaliser les coûts: "c’est l’ambition de notre majorité", explique le député provincial PS Éric Massin. "Et c’est précisément dans ce cadre que s’inscrit notre décision de mettre fin à la politique sportive telle qu’elle existait jusque-là. Nous avons la responsabilité de supprimer les doublons", poursuit-il. "Or, le sport est une compétence qui implique plusieurs niveaux de pouvoir avec une tendance à faire (presque) la même chose. Communes, mais aussi Wallonie et Fédération étant déjà actives. Nous avons estimé devoir nous recentrer sur le sport inclusif, et c’est désormais intégralement à cela que seront consacrés nos moyens."
Dans le projet initial du réaménagement de Parentville, le sport devait être couplé au social. "Nous n’accueillerons donc à Couillet que les activités liées à l’inclusion et au handisport, souligne Éric Massin. Ce choix de renoncer à poursuivre la politique sportive se fera sans aucune perte d’emploi. Et cela va nous permettre de retrouver de la marge pour mieux financer et accomplir nos missions."
Parmi lesquelles le subventionnement d’une part croissante des zones de secours. "Nous en avons trois en Hainaut. Et leur coût s’élèvera à 54 millions d’euros en 2024. Nous sommes ainsi contraints à optimiser nos dépenses", insiste le député provincial.
Le projet de reconversion du site de Parentville a été confronté à une succession de crises. Comme le rappelle Massin, "il a d’abord fallu faire face aux ravages de la suie de l’érable, un champignon qui a décimé des centaines d’arbres dans le parc du domaine. Nous avons dû en abattre 600 pour juguler la maladie. Dans la foulée est venu le Covid. Suivi par la guerre d’Ukraine avec une inflation de près de 25% dans le secteur de la construction. Cela nous a obligés à revoir l’estimation du prix de ces travaux et à adapter le budget."