Des quantités XXL de coke et d’héroïne, un cahier de comptes : Billal est-il la petite main ou le patron du trafic ?
Pour le parquet, c’est clair. Le jeune homme interpellé en plein deal de rue est plus qu’un simple vendeur travaillant pour un patron.
Publié le 04-05-2023 à 21h14 - Mis à jour le 04-05-2023 à 21h15
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533 grammes d’héroïne et 68 grammes de cocaïne. Voici les quantités découvertes sur Billal et à son domicile, le 2 février dernier. Ce jour-là, après une première observation effectuée le 10 janvier, les policiers observent un nouveau drôle de manège opéré par le prévenu. Un deal de rue est suspecté.
L’acheteur est interpellé et confirme être un client régulier de Billal depuis septembre 2022. Hasard du calendrier, cela correspond à la date de sortie de prison de Billal. À l’époque déjà, ce dernier trempait dans le trafic de produits stupéfiants.
Pas qu’un petit dealer
Après un passage en France, Billal est finalement revenu sur notre territoire en novembre, dit-il. "Les contrôles de papiers étaient fréquents là-bas, ils sont plus sévères qu’ici ", confie l’homme qui ne conteste pas avoir vendu de l’héroïne et de la cocaïne pour le compte d’un patron "dont il a très peur ".
Mais cette thèse ne convainc pas vraiment le parquet. La faute aux quantités de drogues découvertes au domicile du prévenu et sur lui. "Le problème, c’est que les quantités ne sont pas anodines puisqu’il y avait 68g de cocaïne répartis dans huit pacsons destinés à d’autres revendeurs, selon moi, mais aussi sept pacsons d’héroïne pour 117 g et un bloc d’héroïne de 516 g. Sans oublier le cahier de comptes. Alors qu’il dit n’être qu’un petit dealer", signale le substitut Vervaeren.
En état de récidive et condamné en juillet dernier à 15 mois de prison avec sursis pour les mêmes préventions, Billal n’a semble-t-il pas retenu la leçon et a pris du galon. Une lourde peine de 4 ans de prison est donc requise à son encontre. Du côté de la défense, on espère un sursis probatoire pour celui qui fut en aveu dès le départ et qui occupait déjà le rôle de "petite main" lors de sa précédente condamnation.
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