Charleroi: une plateforme de paiement des frais scolaires en projet
Pour éviter la manipulation d’argent, la Ville de Charleroi réfléchit à la création d’une plateforme de paiement de certains frais scolaires.
Publié le 04-05-2023 à 11h45 - Mis à jour le 04-05-2023 à 11h46
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La Ville de Charleroi veut élaborer une plateforme de paiement en ligne des frais incombant aux familles pour des activités scolaires, notamment les excursions de fin d’année. La Première échevine Julie Patte en charge de l’Enseignement l’indique dans le dernier bulletin des questions écrites du conseil communal, en réponse à une demande du conseiller PTB Thomas Lemaire. Elle entend aboutir cette année ou en 2024.
Si des outils semblables ont été mis en place par d’autres pouvoirs organisateurs, il faut savoir que Charleroi gère au sein de son réseau un nombre élevé d’établissements: en tout, 80 écoles fondamentales et 2 écoles secondaires. L’objectif est d’éviter la manipulation d’argent liquide. De plus en plus souvent, les directions d’écoles ouvrent des comptes identifiés au nom de l’excursion afin d’éviter les transferts d’argent dans des enveloppes et via les enfants. "En tout état de cause, les montants réclamés aux parents doivent leur être communiqués à la rentrée, afin de leur permettre d’intégrer la dépense au budget familial et d’échelonner leurs versements", rappelle l’échevine. "À Charleroi, la majorité des excursions scolaires pédagogiques (avec ou sans nuitée) sont prises en charge par les écoles via les subsides de l’encadrement différencié. Depuis 3 ans pour l’enseignement maternel et dès la rentrée 2023 pour les première et deuxième années du primaire, toutes nos implantations peuvent également recourir à l’enveloppe des subsides gratuité dans le cadre du pacte d’excellence", précise-t-elle. "Ce dispositif favorise la participation des élèves. Au sein d’autres réseaux, il n’est pas rare que les excursions et voyages scolaires soient présentés comme obligatoires. C’est le cas dans 82% des établissements de la Fédération Wallonie Bruxelles selon une enquête de la Ligue des Familles. Or, c’est normalement interdit, cela creuse les inégalités et constitue un obstacle à la mixité sociale. Aucune de nos écoles ne fait cela."