Charleroi: le plan trottoirs a commencé
Un nouveau chantier du plan trottoirs vient de commencer à Charleroi. Objectif: améliorer le confort et la sécurité des piétons. Gouverner, c’est prévoir. L’échevin des Travaux a mis en place des outils et des procédures pour limiter les désagréments.
Publié le 02-05-2023 à 18h03 - Mis à jour le 02-05-2023 à 18h23
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Le plan trottoirs de Charleroi est entré dans une phase d’exécution intense. Six chantiers ont déjà été effectués cette année à Gosselies, Mont-sur-Marchienne, Montignies-sur-Sambre, Gilly et Monceau. "Nous venons de lancer le septième à la rue Coppée à Jumet, d’une durée de trois mois", indique l’échevin en charge de la Voirie Éric Goffart. Dans les semaines à venir, les trottoirs de la rue Tienne Saint-Gilles à Couillet seront rénovés (mi-mai) avant ceux de la rue des Vanniers à Gilly. Huit autres chantiers suivront, sans compter les travaux de rénovation de rues de façade à façade, intégrant la mise en œuvre de nouveaux cheminements piétons. "Il y en a 13 actuellement. Selon une enquête réalisée il y a quelques années par la Ville de Charleroi, les trottoirs étaient la préoccupation majeure des Carolos et en première position des attentes au niveau communal, selon Éric Goffart. C’est pourquoi nous avons décidé sous cette mandature de financer un plan trottoirs d’une ampleur inédite à l’échelle de la Wallonie."
Sous cette mandature, les investissements dépasseront les cinq millions €. Une part qui ne va faire que s’accroitre, note l’échevin. Charleroi compte 650 kilomètres de voiries communales, soit 1300 kilomètres de trottoirs. Pour établir la liste des travaux prioritaires, la Ville a opté pour une méthodologie combinant l’expertise et la connaissance du terrain: dans ce cadre, les services de la Ville et les structures représentatives de la population ont été consultés. Tous les Conseils consultatifs et de participation (Conseil consultatif de la personne handicapée, Conseil consultatif de l’égalité femmes-hommes, Conseils de participation des cinq districts et Conseil consultatif des ainés) ont pris part à cette vaste consultation, lancée à partir de juin 2021.
Plus d’une centaine de demandes citoyennes ont été reçues et analysées par l’échevinat et/ou le service de la Voirie. De manière générale, il est important de souligner que la première liste de chantiers constitue l’étape numéro un de cette politique structurelle de réinvestissement. "Cela signifie que la dynamique de participation citoyenne est amenée à se poursuivre dans le temps", assure Goffart.
Par ailleurs, toutes les situations critiques qui n’auraient pas encore été signalées à ce stade peuvent l’être à tout moment, que ce soit via la participation organisée ou les demandes individuelles. Et cela via les formulaires interactifs du portail Internet de la ville mais également par e-mail, courrier, téléphone ou tout autre moyen de communication.
Une procédure pour limiter les désagréments

Sécuriser les usagers et améliorer le confort de vie des riverains: ce sont les deux principaux objectifs du programme. Pour ce faire, une attention particulière a été apportée aux déplacements des personnes à mobilité réduite. "Nous avons aussi prévu d’uniformiser les revêtements. Le marché public prévoit trois types de matériau: les dalles, les pavés et l’hydrocarboné", observe l’échevin.
Les abords des bâtiments publics (écoles, centres culturels, espaces seniors, etc.) sont sécurisés. Bien entendu, avant l’ouverture des chantiers, les entreprises en charge des travaux doivent obtenir une autorisation de la police, qu’il s’agisse d’une rénovation de trottoir ou d’un réaménagement de voirie de façade à façade. Dans tous les cas, l’autorisation impose le maintien d’un cheminement d’accès piéton. Il appartient à l’entreprise de le créer.
L’entreprise a aussi l’obligation d’installer des passerelles vers les maisons si les abords immédiats entravent le passage. Modernisation de voirie, de trottoir ou intervention d’impétrants, quel que soit l’objet du chantier, plusieurs réunions préalables se tiennent toujours en présence des différents acteurs afin notamment de les sensibiliser à la nécessité de mettre en place une bonne signalisation et de veiller à la coordination correcte des différentes phases pour permettre les meilleures conditions de sécurité pour les piétons.
"Par ailleurs, notre équipe de surveillants de chantiers est très à l’écoute de la population et répond à leurs sollicitations ou demandes particulières notamment en cas de difficulté au niveau de la mobilité", précise l’échevin.