Charleroi: le pédophile sera surveillé de près

En contactant une mineure de 11 ans sur Messenger, Thierry a admis avoir "des pulsions irrésistibles" pour de jeunes filles.

L.C.
 La durée d’épreuve a été fixée à son maximum: cinq ans.
La durée d’épreuve a été fixée à son maximum: cinq ans. ©Belga 

En janvier 2020, la jeune Clara (prénom d’emprunt) âgée de 11 ans reçoit un étrange message sur son compte Messenger de Thierry. La mineure ne connaît pas l’individu qui se présente comme étant originaire de Charleroi et qui mentionne son âge (48 ans). Le prédateur souhaite "faire plus amplement connaissance" avec Clara. "Elle lui a répondu qu’elle avait 11 ans avant d’avertir sa maman, de peur de cet inconnu. La maman reprend la discussion et se fait passer pour sa fille", selon Me Lagneau partie civile. Le quadragénaire a alors sollicité des photos intimes à la victime.

Face à la justice, Thierry a bien eu du mal à confirmer son attirance malsaine pour de jeunes filles, en tentant d’abord de duper tout le monde avant d’admettre la réalité. "Je savais son âge et je reconnais être attiré par des mineures."

L’inquiétude est de mise dans ce type de situation, encore plus vu le passé judiciaire du prévenu. Un rapport d’expertise évoque la présence de "graves distorsions cognitives".

Sans oublier l’antécédent judiciaire spécifique qui traduit le mauvais fonctionnement du précédent suivi. En audition, le prédateur sexuel avait évoqué des "pulsions irrésistibles pour de jeunes filles et des fantasmes sexuels déviants."

Comme requis par le parquet et la défense, le prévenu écope d’un sursis probatoire avec la peine requise de deux ans de prison. La durée d’épreuve a été fixée à son maximum vu le danger que représente Thierry: cinq ans. Ce dernier devra notamment ne plus commettre d’infraction, entamer et mener à son terme un suivi spécialisé et ne plus entrer avec des mineurs par n’importe quel moyen.

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