Charleroi Métropole: Philippe Lejeune succède à Paul Furlan
Le nouveau président de Charleroi Métropole s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur. Il évoque un abattoir et des packages touristiques
Publié le 27-04-2023 à 14h44 - Mis à jour le 27-04-2023 à 18h20
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Après le décès de Paul Furlan, il fallait une nouvelle personne pour présider la Conférence des bourgmestres de Charleroi Métropole, afin de continuer à développer l’idée d’un territoire commun à 30 communes et près de 600 000 habitants d’un même "bassin de vie", afin d’être plus forts ensemble. C’est Philippe Lejeune, bourgmestre PS de Merbes-le-Château, qui prend le flambeau de cette entité supracommunale sans existence juridique – qui ne vit qu’au bon vouloir de ses communes et ses intercommunales.
"Je veux m’inscrire dans la continuité de Paul Furlan", dit d’emblée Philippe Lejeune, après avoir été désigné à la tête de la Conférence des bourgmestres de Charleroi Métropole jusqu’aux prochaines élections communales, en octobre 2024. "On ne va pas tout changer du jour au lendemain, mais il y a des éléments à épingler. Il faut tout d’abord formaliser la structure juridique de Charleroi Métropole, en reprenant ce qui existe, à savoir: d’un côté, le politique avec la Conférence des bourgmestres ; de l’autre, la société civile, avec le Comité de développement stratégique. Cela permettra de se positionner face à d’autres structures juridiques, de pérenniser l’idée, mais il faut que ça reste mobile." Comme le disait Paul Furlan: ne surtout pas ajouter une couche à la lasagne administrative existante en Belgique.
Deux nouvelles commissions
Deuxième élément, la collaboration entre les communes. Charleroi Métropole est un endroit de réflexion pour les entités, "mais il faut aussi pouvoir concrétiser les idées, ajoute Philippe Lejeune. C’est la raison pour laquelle nous allons développer de nouvelles commissions, pour avancer ensemble. Il y a déjà Emploi/Formation, Alimentation et Mobilité. À ces trois se rajoutent deux nouvelles. Il y aura la commission Équipements et Services pour mutualiser les outils, par exemple développer un abattoir, des packages touristiques ou des infrastructures sportives, en réfléchissant la chose au niveau du territoire complet et pas juste pour sa propre commune. Ensuite une commission Action sociale, pour mettre ensemble les présidents de CPAS et également avancer dans la mutualisation. Et ce en continuant aussi, bien sûr, à suivre l’actualité qui est, en ce moment, l’énergie, la transition et le numérique."
Pour le nouveau président, il s’agit aussi de continuer à construire la collaboration des communes. "J’envisage de le faire, en toute humilité, avec l’esprit de Paul Furlan: il faut que la sauce prenne entre les communes plus urbaines et les plus rurales, pour que la campagne et la ville soient complémentaires, pas ennemies. C’est aussi l’occasion de développer des packages touristiques, notamment en proposant des balades à l’Eau d’Heure, des restos ou gîtes dans des cadres campagnards, mais aussi des visites – de musées par exemple – en ville."
D’ici peu, on devrait voir émerger de Charleroi Métropole un "plan de mobilité" à l’échelle des 30 communes, pour savoir dans quel panier mettre ses œufs. "Je pense notamment aux déplacements des jeunes pour leurs études. Pour le Hainaut, il faut que Mons et Charleroi soient accessibles, par bus ou train. Il y a aussi les questions de déplacements en voiture et les camions. Tout cela est en cours, mais en y réfléchissant ensemble, nous irons plus loin. Nous devons aussi parler aux autres communautés urbaines autour de nous, notamment Maubeuge, pour le cheminement nautique de la Haute-Sambre."