Charleroi: dix élèves de rhéto du CECS La Garenne vont découvrir la vie au Sénégal, sans confort ni smartphone
Les élèves de 6e Technique de Qualification section "Animation" de La Garenne se rendront au Sénégal du dimanche 30 avril au vendredi 12 mai.
Publié le 27-04-2023 à 14h50 - Mis à jour le 28-04-2023 à 13h25
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Le périple a trouvé sa genèse dans un concours. "En cinquième année, nous avons participé au concours Move with Africa pour partir au Bénin, précise Clara. Concours que nous n’avons pas remporté."
Leur professeur Madame Estercq, titulaire de la section "Animation", a alors proposé aux élèves un voyage au Sénégal.
"Ce n’est pas un voyage humanitaire, c’est un voyage interculturel, éclaire Hugo. Nous comptons apprendre la culture locale et présenter la nôtre. De plus, nous créerons des animations pour des enfants dont la plupart sont en situation de handicap mental ou physique, léger et lourd. Un autre objectif est de casser les stéréotypes et de questionner sur la notion de racisme."
Le périple débutera ce 30 avril et se clôturera le 12 mai. "Nous sommes 15 à partir, dix élèves, deux professeurs, mesdames Estercq et Lenoir, madame Renier et deux membres de l’ASBL Let’s Move", explique Mirko.
Le coût de l’expédition s’élève à quelque 1400€ (billets d’avion, logements, passeport, vaccins.), financés par les élèves via de multiples activités. "Nous avons payé une partie du voyage par nous-mêmes et avons organisé diverses activités destinées à récolter des fonds. Nous avons participé aux marchés de Noël à Charleroi et au Bois du Cazier. Nous avons vendu des gaufres et des lasagnes et nous avons organisé un souper au sein de l’établissement", énumère Owen. En outre, plusieurs sponsors ont souhaité soutenir financièrement le projet.
Un confort rudimentaire
Les élèves seront confrontés à des conditions de vie très différentes des leurs. "Nous dormirons sur le sol, sur des matelas de trois centimètres, dans des tentes que nous monterons nous-mêmes. Nous ne pourrons pas nous laver tous les jours. Nous n’aurons pas droit au smartphone. Nous allons donc devoir nous adapter", reconnaît Mirko.
Ce qui n’est pas sans susciter quelques craintes ou inquiétude. "J’ai peur des araignées, des serpents et des scorpions. Je crains d’attraper une maladie, de me perdre. Être loin de ma maman. Je n’ai jamais quitté la Belgique", avoue Clara.
Afin de minimiser ces craintes et de comprendre un tant soit peu leurs hôtes, les élèves ont participé à un week-end de formation à Saint-Hubert. Ils y ont appris quelques notions de wolof, l’une des langues parlées au Sénégal et en Mauritanie, et certaines habitudes locales, comme manger, au sol, avec les mains.
Et les élèves de conclure avec leurs principales attentes: changer leur vision sur les biens matériels, partager un mode de vie différent, vaincre leurs peurs, s’en trouver changé, en ressortir grandi.