Charleroi: agressé par le nouveau compagnon de son ex

Le prévenu jure qu’il n’a rien fait, admettant au minimum une poussée. Mais ses antécédents ne plaident pas en sa faveur.

L.C.
 Le plaignant a fait constater ses blessures à la police.
Le plaignant a fait constater ses blessures à la police. ©andranik123 – stock.adobe.com

Entre Christopher et l’ex-compagnon de sa femme, l’ambiance est loin d’être au beau fixe. Interrogé ce lundi matin face à la justice, le premier cité dresse un portrait peu flatteur de la victime, "alcoolique et agressif". Au tribunal, il conteste avoir frappé l’ex-compagnon à son domicile, le 17 mai dernier.

Ce soir-là, vers 21h30, l’ex-compagnon a eu la désagréable visite du couple. Pourquoi ? "Il ne sait toujours pas pourquoi ils sont venus à son domicile", répond son avocat.

Le lendemain, la victime dépose plainte à la police et présente des lésions. "Les policiers constatent qu’il y a un bandage au niveau de la tête, des ecchymoses au visage et une plaie au nez. Sans oublier les trois points de suture à l’arcade sourcilière", ajoute la substitute Garcez.

Pour le parquet, nul doute que Christopher a violemment agressé Éric. Très tôt, Christopher se serait invité dans la relation et les échanges entre Éric et son ex, au sujet des pensions alimentaires et autres obligations parentales. Face à la justice, l’homme suspecté ne reconnaît pourtant pas les faits. "Elle était enceinte au moment et elle avait reçu des messages. Il avait bu, et donc j’ai décidé de l’accompagner. Mais il n’y a pas eu de coup", affirme le prévenu qui avait pourtant précédemment admis avoir "repoussé l’ex-compagnon, qui se montrait menaçant".

S’agirait-il donc d’une erreur judiciaire ? À entendre Christopher, c’est le cas. "Ça fait trois ans que j’ai des menaces de mort et j’ai même un enregistrement. Il boit tout le temps et est agressif." Puisqu’aucune remise en question ne semble avoir eu lieu du côté du prévenu, le parquet requiert une peine d’un an de prison. Même la condamnation à 28 mois de prison en janvier 2022, soit quatre mois avant cette scène de coups, ne semble pas avoir calmé les ardeurs de Christopher.

Du côté de la défense, la demande est simple. Ce sera un acquittement, ou rien. Un possible stratagème, monté de toutes pièces par la victime, n’est pas exclu, selon Me Lepied. Jugement dans un mois.

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