Charleroi: il gifle sa compagne et risque quatre mois de prison
Condamné par défaut, le prévenu a formé opposition au jugement et plaide son acquittement.
- Publié le 14-04-2023 à 06h00
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Dès son arrivée à la prison de Jamioulx, Abdelkader a formé opposition à un jugement le condamnant par défaut à quatre mois de prison. Le 10 décembre 2020, l’homme originaire d’Algérie n’était pas présent pour écouter son jugement. Ni quelques semaines auparavant, pour venir s’expliquer sur l’unique scène de coups et blessures qui lui était reprochée par le parquet.
Des difficultés, à cause du Covid
Ce jeudi matin, l’examen de l’opposition a permis d’enfin entendre les explications de l’homme condamné. Le 17 avril 2019, alors que sa compagne lui annonçait la séparation du couple, Abdelkader aurait violemment réagi en lui assénant une gifle. Ce que conteste l’homme détenu, qui jure n’avoir jamais levé la main sur son épouse en 15 ans d’union. De quoi surprendre le tribunal et le parquet, puisqu’Abdelkader avait admis tout le contraire en audition. "Il a reconnu avoir repoussé la victime au niveau du visage et également avoir déjà été violent avec cette dernière", commente la substitute Pied.
Mais avant de pouvoir éventuellement octroyer une mesure de faveur à l’opposant, l’opposition doit être déclarée recevable et avenue. Le hic, c’est qu’Abdelkader ne semble pas émettre un cas de force majeure ou une excuse légitime pour justifier son absence lors de son procès. "À l’époque, il y avait le confinement et j’étais chez moi. C’était difficile pour moi de venir au tribunal", confie-t-il.
Pour le parquet, le confinement et le Covid n’ont pas empêché Abdelkader de comparaître. "Choisir, c’est renoncer", rappelle la substitute Pied en soulignant que ce dernier n’a pas non plus pris contact avec la justice pour évoquer ses difficultés.
Jugement dans deux semaines.