Charleroi: à 48 ans, il voulait "faire plus amplement connaissance avec une mineure de 11 ans"

À l’audience, le prévenu a eu du mal à assumer son attirance anormale pour de jeunes filles de 11 ans.

L.C.
Charleroi: à 48 ans, il voulait "faire plus amplement connaissance avec une mineure de 11 ans"
©vegefox.com – stock.adobe.com 

En janvier 2020, la jeune Clara (prénom d’emprunt), âgée de 11 ans, reçoit un étrange message sur son compte Messenger. Le destinateur n’est autre que Thierry, 48 ans. Il se présente d’emblée comme étant originaire de Charleroi et mentionne son âge. Thierry va plus loin et propose à la jeune fille de "faire plus amplement connaissance ". "Elle lui a répondu qu’elle avait 11 ans avant d’avertir sa maman, par peur de cet inconnu. La maman reprend alors la discussion et se fait passer pour sa fille.", détaille Me Lagneau partie civile. Alors que le prévenu aurait dû s’arrêter là, il n’hésite toutefois pas à solliciter des photos intimes à la mineure.

Une attirance difficilement assumée

Vendredi matin, face à la justice, Thierry ne conteste pas être entré en contact avec la mineure de 11 ans et affirme avoir cru qu’elle était majeure. "Elle m’avait dit qu’elle l’était. Moi je pensais qu’elle avait 18-19 ans. C’est seulement quand j’ai eu les foudres de ses parents que j’ai appris qu’elle avait 11 ans", explique le prévenu, qui semble avoir du mal à assumer son attirance pour les jeunes de cette tranche d’âge.

Si, dans un premier temps, le quinquagénaire a tenté de noyer le poisson en affirmant n’avoir aucune attirance pour des mineures, il a finalement admis la réalité face à l’insistance du tribunal. "Je savais son âge et je reconnais être attiré par des mineures."

Cette attitude à la barre est justement jugée interpellante par la substitute Broucke. Et que dire alors du rapport d’expertise qui, habituellement, conclut rarement en la présence de "graves distorsions cognitives " et de l’antécédent judiciaire spécifique de Thierry qui traduit le mauvais fonctionnement du précédent suivi. Auditionné, celui qui est qualifié de "réel prédateur à l’affût " par la partie civile avait évoqué des "pulsions irrésistibles pour de jeunes filles et des fantasmes sexuels déviants."

Afin de surveiller de très très près le prévenu et protéger le mieux possible la société, le parquet sollicite de nombreuses mesures probatoires avec une peine de 2 ans de prison. À la défense, c’est un sursis probatoire qui est proposé avec un suivi psychologique et l’absence de contact avec des mineures en admettant un "besoin indispensable de suivi ".

Jugement fin avril.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...