Charleroi: il lance un cadenas au visage de sa femme

Le quadragénaire est en aveu de deux scènes de coups et du port d’un coup-de-poing américain.

L.C.
 La femme s’est présentée aux urgences avec un hématome à la pommette gauche.
La femme s’est présentée aux urgences avec un hématome à la pommette gauche. ©BELGA 

Le 4 octobre 2021, la police de Charleroi est appelée au domicile d’un couple à Dampremy. Sur place, une dispute vient d’éclater entre Dany et sa compagne pour un motif futile. "La compagne a demandé un briquet au prévenu, qui avait aussi perdu le sien. Une dispute a eu lieu", rappelle la substitute Dutrifoy en guise d’introduction. Dany assène alors un coup de poing au crâne de la victime.

Une version burlesque

Un an plus tard, c’est l’hôpital Notre Dame de Charleroi qui fait appel à la police vers 1h du matin. La compagne est installée dans un des box des urgences, avec Dany. "Cette dernière présente un hématome à la pommette gauche. La présence de la police étonne le prévenu, puisqu’il indique que sa compagne a été victime d’une malheureuse chute dans l’escalier."

Interrogée par les agents, cette dernière confirme la version de son compagnon. Une fois ce dernier isolé, la victime raconte la vérité et détaille avoir reçu plusieurs coups de poing au crâne.

Pour cette seconde scène de coups et blessures, Dany ajoute des détails supplémentaires. "On s’est donné mutuellement des coups et je lui ai lancé un cadenas au visage", explique le prévenu à l’audience publique.

Une arme prohibée au palais de justice

Bien avant ces deux scènes de violence conjugale, Dany s’est également fait remarquer à l’entrée du palais de justice. Après le passage du portique de sécurité, un coup-de-poing américain a été découvert sur le gaillard. "J’avais oublié que je l’avais sur moi. Je l’avais acheté, sans savoir que c’était une arme prohibée", confie Dany. Déjà condamné pour vol domestique, l’homme de 43 ans ajoutera le 26 avril prochain une première condamnation pour des coups et blessures à son casier judiciaire.

Pour le parquet, une peine d’amende peut suffire pour le port de l’arme prohibée. Quinze mois de prison, avec un sursis probatoire, sont requis pour les deux scènes de violence. À la défense, on penche également pour cette mesure de faveur, insistant sur l’unique problématique de Dany: l’alcool. "C’est l’élément déclencheur. Quand il ne consomme pas, tout va bien et il n’a pas de sautes d’humeur", confirme Me Turk, l’avocat de Dany.

Le fléau de la violence conjugale

Bien que punis par la justice, les faits de violence conjugale restent malheureusement nombreux dans la région. Ce mercredi, deux autres Carolos ont été condamnés dans des contextes similaires: l’un à 8 mois de prison pour plusieurs coups assénés à son ex-compagne ; l’autre à 12 mois pour une gifle, des coups de poing et de pied, portés aussi à sa compagne. Les deux peines sont accompagnées d’un sursis probatoire. L.C.

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