Legoland à Gosselies? Le château de briques reste dans sa boîte

La décision est tombée: le parc Legoland ne se fera pas, sur le site de Caterpillar. Le groupe Merlin change sa stratégie.

Seb. G & JVK
 Un parc Legoland en Belgique? Ce n’est plus à l’ordre du jour. Et le site de Caterpillar attend sa reconversion.
Un parc Legoland en Belgique? Ce n’est plus à l’ordre du jour. Et le site de Caterpillar attend sa reconversion. ©BELGA 

Ils auront été beaucoup, ce vendredi après-midi, dans les familles carolorégiennes et, a fortiori, wallonnes à pousser un soupir de mécontentement à l’annonce de la nouvelle: le projet de parc d’attractions, qui restait jusqu’ici d’actualité, pour raviver les espaces de l’ancien site Caterpillar, abandonné par la société américaine depuis 2016, ne se fera finalement pas.

Évoquée par le quotidien économique L’écho, confirmée par le cabinet du ministre wallon Willy Borsus, en charge de l’Économie, du Commerce extérieur et de l’Aménagement du territoire, l’information fait donc s’écrouler le dossier comme ces jeux de construction autour duquel il était bâti: c’est, in fine, le groupe britannique Merlin Entertainments, qui gère aussi, entre autres, les marques Sea Life ou Madame Tussauds, qui a mis fin au développement du parc d’attractions.

"Le groupe Merlin vient en effet de nous annoncer sa décision de ne pas s’engager dans la construction d’un nouveau parc Legoland en Belgique sur l’ancien site de Caterpillar, à Gosselies", précise le ministre de l’Économie, qui ajoute que c’est "une déception". En jargon du monde des affaires, le contrat en cours, signé en août 2022, entre le groupe de loisirs et les responsables wallons, était ce qu’on appelle un "head of terms", un type de contrat qui prévoit qu’il était encore possible de se rétracter. C’est donc chose faite.

Des premiers éléments disponibles, il apparaît que le groupe Merlin a changé sa stratégie, préférant consolider ses structures existantes, plutôt que d’en créer de nouvelles: l’annonce officielle, il y a quelques jours, de la construction, pour 35 millions de livres sterling, d’un village de vacances attenant au parc Legoland de Windsor, en Angleterre, va, en tout cas, dans ce sens.

Du côté wallon, on signale que Wallonie Entreprendre, l’AWEX, la Ville de Charleroi, Igretec et la Soresic vont se mobiliser pour "identifier d’autres possibilités pour la reconversion du site". Le dossier du futur du site de Caterpillar essuie, en tout cas, ici, un nouvel échec, après le court-circuit du projet de voitures électriques chinoises.

Le bourgmestre Paul Magnette, de son côté, a pris le temps de digérer l’info, avant de réagir sur les réseaux sociaux: "Je regrette l’annonce inattendue de Merlin. Tout avait été mis en œuvre pour aboutir. Nous restons convaincus de l’avenir du site dont l’intérêt international démontre le potentiel".

Pour ce que ça vaut, les familles de la région se consoleront un rien en gardant à l’esprit que la foire aux manèges de Pâques reviendra bien s’installer sur la dalle de béton gosselienne, du 8 avril au 8 mai, avec encore plus de métiers forains et un parking revu à la hausse.

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