CPAS Charleroi: la formation pour faire face à l'agrresivité passe aussi par le rappel de situations traumatiques vécues par les agents du CPAS
Pour cette session de refresh, elles sont sept à se retrouver dans une salle du centre de formation du CPAS à Monceau-sur-Sambre: Coralie, Sarah, Émilie, Selin, Steffy, Lisa et Denise ne se connaissent pas toutes. Certaines sont assistantes sociales, d’autres administratives ou éducatrices. Elles travaillent dans différentes antennes. Après un mot de bienvenue, Pierre -le formateur – les invite à coucher sur papier une situation où elles se sont senties mal à l’aise. Il va s’en inspirer avec son complice S -le comédien – pour un jeu de rôles.
- Publié le 23-03-2023 à 13h12
- Mis à jour le 23-03-2023 à 14h22
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Émilie est la première à se porter volontaire. Elle part d’une expérience vécue à l’accueil de l’antenne de Dampremy: un bénéficiaire débarque furax car il n’a pas reçu le paiement de son allocation, et de ce fait n’a pu régler son loyer. Il est en colère et exige des explications. Que logiquement elle n’est pas en mesure de lui donner vu qu’elle ne gère pas son dossier. Il lui faut apaiser la tension, se mettre à l’écoute, reformuler les propos afin de bien les comprendre, demander de patienter en attendant le référent social ou le manager d’antenne. Face à Émilie, le comédien va manifester une agressivité de niveau 3 sur une échelle de 10.
Suit Sarah qui est assistante sociale: à partir de son récit, Pierre et S imaginent un nouveau scénario. Le comédien se met cette fois dans la peau d’un bénéficiaire qui a dilapidé l’entièreté de son revenu. Pour finir le mois, il a besoin d’un dépannage. Pour l’obtenir, la loi lui impose de fournir des explications sur ses dépenses, ce qu’il n’est pas disposé à faire. Psychologie et tact sont de mise pour traiter ce dossier.
Dans la foulée, Coralie qui est assistante sociale, puis Steffy, éducatrice, vont se challenger à partir d’éléments de leurs vécus respectifs… Dans les faits, les confrontations sont parfois violentes. "Après un refus, un bénéficiaire m’a dit qu’il allait me casser la gueule.", le témoignage est glaçant.