Charleroi: un accord Police-TEC qui fonctionne pour chasser les faits liés aux stupéfiants dans les stations du métro léger
La police et le TEC ont conclu un accord de coopération pour sécuriser le métro et combattre les faits liés aux stupéfiants.
Publié le 15-03-2023 à 10h59 - Mis à jour le 15-03-2023 à 11h42
À Bruxelles, la consommation de stupéfiant dans les stations de métro a connu une hausse spectaculaire entre 2021 et 2022. Comme le rapporte le député wallon Mourad Sahli dans une question écrite au ministre de la Mobilité Philippe Henry, le nombre de signalements pour faits de drogue a augmenté de 70%, un phénomène lié à l’explosion du marché du crack dans la capitale, selon le porte-parole de la zone de police de Charleroi David Quinaux. Quelle est la situation dans le transport en commun de Charleroi ? On ne dispose pas de chiffres précis sur le phénomène. Tout au plus sait-on, comme l’indique le ministre, que la police a procédé l’an dernier à 1052 interventions, soit une vingtaine par semaine sur tout le territoire. "Dans le métro, des actions coup de poing sont menées à intervalles réguliers, précise David Quinaux. Elles associent des policiers aux contrôleurs et agents de sécurité du TEC, en moyenne une fois par mois. Dans ce cadre, des rames sont arrêtées en station, les contrôles s’effectuent portes fermées."
L’opération du mois passé a mobilisé 15 policiers du Peloton Sécurisation Ordre public (PSO), un fourgon cellulaire de la police fédérale, deux maîtres-chiens de la zone de Châtelet dont un spécialisé dans la détection de stupéfiants. "Dans un premier temps, le chien stup identifie des suspects dans la rame, ceux-ci sont alors écartés et fouillés. Des contrôles ont été effectués aux stations Piges, Janson et Palais. Ils ont permis de trouver neuf voyageurs en possession de drogues, d’en arrêter un qui faisait l’objet d’un avis de recherche pour fait de mœurs, et d’en verbaliser 175 autres qui circulaient sans titre de transport. Cela représente près de 10% des usagers contrôlés, au nombre de 1838."
Aux termes d’un accord de coopération TEC-Police, des images captées par les caméras de surveillance font régulièrement l’objet d’échanges et d’examen en temps réel, afin de guider les équipes d’intervention. "Pour améliorer le sentiment de sécurité de sa clientèle, le TEC Charleroi va lancer un audit sûreté dans les mois à venir", confie la directrice commerciale en charge de la communication Véronique Benoît. Objet: identifier les lieux du réseau de métro les plus anxiogènes et insécurisants pour les voyageurs. "Il s’agit d’en améliorer la perception et d’optimaliser l’organisation des équipes de sécurité sur le terrain, indique-t-elle. Le cahier spécial des charges va seulement partir. La volonté est d’attribuer le marché avant la fin 2023".