Charleroi: les études techniques et professionnelles en démonstration à Ville 2
Jusqu’au premier avril, les allées du centre commercial font la part belle aux écoles de la région. Visite.
Publié le 15-03-2023 à 14h02 - Mis à jour le 15-03-2023 à 14h19
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De nombreux jeunes se demandent ce qu’ils vont faire de leur vie professionnelle, et quelles études suivre. Pour certains, la volonté de faire des choses "de ses mains" l’emporte. Pour d’autres, l’option n’est peut-être pas envisagée, alors qu’elle mène potentiellement à l’emploi et à l’accomplissement de soi. "Les études techniques et professionnelles mènent à de belles réalisations, des métiers d’avenir, de précision, de savoir-faire, de participation active à la vie quotidienne des gens aussi", souligne le député provincial Éric Massin, qui était présent au centre commercial Ville 2, hier matin.
Jusqu’au premier avril, les écoles sont présentes dans Ville 2. L’IETS et le CEFA organisent des journées "découverte" où des élèves de technique et professionnelle exposent, démontrent, expliquent leur futur métier, et ce qu’ils font durant leurs études. "C’est comme une vitrine pour les parents et les futurs élèves, pour aussi raser des idées préconçues. Non, aller en technique ou professionnelle n’est pas le résultat d’un échec. C’est un choix, et ça doit le redevenir pour beaucoup de gens qui ont encore ces préconceptions", dit Massin.
Ici, soudure-maçonnerie-boulangerie-carrosserie travaillent ensemble pour réaliser un four à pizza transportable. Une espèce de super-barbecue, visible dans Ville2. Les conceptions ont été vues en cours généraux, math et français, la structure en métal avec la section soudure, les briques réfractaires posées par les futurs maçons, l’aspect extérieur sera fignolé par les élèves de carrosserie et les boulangers l’utiliseront ensuite pour du pain et des pizzas.
"Moi, je n’aime pas rester assis, faut que je bouge, que je fasse des trucs, je ne pourrais pas rester derrière un bureau", explique Samir au détour d’un couloir. C’est vers l’électricité qu’il s’est tourné: coffrets électriques, disjoncteurs, plans, raccordement de compteur, tirage de câbles, piquets de terre, replafonnage après saignées, panneaux solaires, climatisations ou pompes à chaleur, circuits complets dans des maisons ou sur chantier… "Le rêve, c’est d’ouvrir ma propre entreprise en électricité pour faire des jardins et les maisons des gens", poursuit-il.
Plus loin, un autre étudiant utilise du mortier pour monter un mur de briques. "Ici, on est plutôt pour donner l’occasion à des petits, de 2 à 10 ans, de coller des briques, explique l’enseignant à l’IETS. Mais on va aussi faire plus tard dans la semaine une colonne tournante, le métier de maçon est très varié et chacun peut y trouver son truc: il y a les gros bourrins que ça amuse de monter 100m² de murs par semaine, et d’autres qui vont plutôt consacrer ce temps à réaliser des feux ouverts fins et artistiques, d’autres qui aiment les voûtes romaines, ou les façades décoratives. L’idée, c’est qu’ils sortent de l’école avec les principes de base, puisque quand on est maçon on assemble des"modules", mais le métier est large".
Tout comme l’offre globale des filières techniques et professionnelles. Il y en a un beau panel à découvrir à Ville 2, jusqu’au premier avril.