Charleroi: une formation imposée à un homme violent

L’homme, qui s’est montré violent envers sa compagne, devra respecter des conditions probatoires pour éviter la peine d’un an de prison.

L.C.
 À l’audience, le prévenu a tenté de rassurer le tribunal. En vain.
À l’audience, le prévenu a tenté de rassurer le tribunal. En vain. ©Saniphoto 

Le 8 février 2021, jaloux de nature, M. s’est emporté quand sa compagne "a osé" lui mentir sur l’identité de la personne qui venait de sonner à la porte. "Elle lui a dit qu’il s’agissait d’une factrice, mais c’était bien un homme et le prévenu le savait", indiquait le substitut Signor. Ni une, ni deux, le père de famille a porté plusieurs coups à son épouse, alors qu’elle se trouvait au sol.

Un climat d’insécurité à la maison

Face à la justice, et compte tenu des inquiétudes de la présidente Jadin, M. avait tenté de rassurer tout le monde sur son comportement. À croire ce dernier, tout va pour le mieux à la maison. Pourtant, le substitut du procureur évoquait une notice ouverte pour de possibles violences sur les enfants du couple et la présidente du tribunal narrait les propos tenus par l’épouse dans le dossier. La victime évoquait "un climat d’insécurité constant pour elle et ses enfants", ainsi que plusieurs claques et coups de tête déjà reçus de son mari.

En réponse, M. se plaignait de l’étiquette collée sur son front. "J’en ai marre d’être traité depuis deux ans comme un criminel." Pour "être rassuré", le substitut Signor suggérait la mise en place de conditions probatoires. Avec une peine d’un an de prison. Peine qui a été prononcée, lundi matin, contre M. Une formation en gestion de la violence est prévue parmi les conditions probatoires.

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