Un thérapeute devant la justice, il a brusquement renversé la chaise de son patient hyperactif… pour le faire réagir
Le Carolo, thérapeute de profession a renversé la chaise d’un jeune patient, provoquant sa chute au sol. Le but ? Faire réagir le mineur.
Publié le 13-03-2023 à 19h12 - Mis à jour le 13-03-2023 à 19h25
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Le 23 mars 2018, la mère d’un adolescent se rend à la police pour y déposer plainte. Deux jours plus tôt, lors d’une troisième visite chez un thérapeute, son fils qui souffre d’un trouble du comportement hyperactif s’est retrouvé le cul à terre à la suite d’une chute provoquée par Olivier, le thérapeute de l’enfant. Ce lundi matin, cette scène particulière a été examinée par le tribunal correctionnel de Charleroi. Olivier doit se défendre d’une prévention de coups et blessures volontaires.
Une technique thérapeutique
Renfermé sur lui-même, le jeune Dylan (prénom d’emprunt) a l’habitude de n’en faire qu’à sa tête. Ce qui fut le cas lors de sa visite chez son thérapeute. Alors qu’Olivier demandait au mineur de se lever, ce dernier a refusé. "Le prévenu a haussé le ton, ce qui n’a rien changé à la situation. Alors il a renversé la chaise et provoqué la chute de l’enfant", relate le parquet, qui souligne bien qu’Olivier n’a porté aucun coup direct au mineur. Mais la chute a provoqué une blessure, ce qui est condamnable par le Code pénal.
Pour éviter une comparution face à la justice, une médiation pénale avait été lancée. La procédure n’a pas été à son terme. Pour autant, le substitut Signor n’en tient pas rigueur et ne s’oppose pas à octroyer la mesure de faveur la plus favorable à Olivier: une suspension simple du prononcé.
Via son conseil M Jean-Philippe Mayence, le thérapeute sollicite cette mesure de faveur. Le pénaliste carolo a bien insisté sur le contexte particulier de la scène et du geste commis par son client, qui ne souhaitait faire aucun mal à son jeune patient. "Il a refusé de se lever, même quand sa maman le lui a demandé. Le dialogue a été tenté, mais l’enfant faisait ce qu’il voulait. Il a donc proposé de tenter quelque chose d’un peu plus brusque et a demandé l’accord de la maman à trois reprises. Ce n’était pas pour le blesser, mais simplement pour le faire réagir."
Jugement pour le 17 avril.