BSCA: les policiers ont fortement ralenti l'accès à l'aéroport, ce jeudi matin

Mobilité impactée, hier matin: les policiers réclamaient plus de moyens et de meilleurs aménagements pour les fins de carrières.

Frederic NGom

Publié le 09-03-2023 à 10h47 - Mis à jour le 09-03-2023 à 14h51

Les policiers laissaient passer les voitures au compte-gouttes. De quoi donner du poids à cette action qui soutenait leurs revendications. ©ÉdA – 60511601862

Ce jeudi, il aura fallu s’armer de patience pour prendre un vol à l’aéroport de Charleroi. Les policiers ont mené une action pour manifester leur mécontentement en plaçant des barrages filtrant sur tous les axes à l’approche de BSCA.

"Nous manifestons notre mécontentement par rapport à nos fins de carrières. Cela veut dire que les policiers devront aller jusqu’à 65, 66, voire 67 ans avant de prendre leur pension. Il s’agit d’un métier pénible, difficile et risqué. Nous mettons également en avant une revalorisation barémique. Cela fait 20 ans que, pour les policiers, rien n’a été revu. Nous avons bénéficié d’une petite mesurette de quelques euros, ce qui est trop peu par rapport à 20 ans d’inaction. Il y a également le manque de personnel et le sous-financement de la police fédérale et locale", expliquait Patrick François, mandataire permanent CGSP Admi.

Le manque global de policiers est estimé à 6 000, un manque qui touche aussi les activités sur le site de BSCA. "À l’aéroport, pour faire le travail correctement il manque 80 policiers. Le cadre n’est pas adapté par rapport aux missions demandées".

Le choix de bloquer l’aéroport et de ralentir l’accès à l’aérogare est destiné à marquer le coup par une opération visible. "C’est le gouvernement qui nous oblige à cela", affirme le syndicaliste.

Même si des actions à l’aéroport ne sont pas prévues dans le futur, le préavis court jusqu’au 31 mars. Pour l’action de ce jeudi matin, les policiers avaient été rejoints par le service des douanes à l’intérieur de l’aéroport.