Charleroi: la procédure Renault se poursuit à l'usine Amcor, la fermeture n'est pas forcément inéluctable
L’activité de l’usine est-elle vouée à disparaître comme la direction l’a annoncé fin janvier ? La procédure Renault suit son cours.
Publié le 08-03-2023 à 15h42 - Mis à jour le 08-03-2023 à 15h51
L’annonce de la fermeture de l’usine Amcor de Monceau-sur-Sambre, spécialisée dans la production d’emballages pour l’industrie alimentaire et le secteur médical, c’était déjà à la fin du mois de janvier dernier. En conseil d’entreprise extraordinaire, la direction avait alors informé les travailleurs d’un déficit récurrent de l’activité, avec la suppression de 80 des cent emplois du site à la fin du mois de juin de cette année 2023. On est entré depuis dans la procédure Renault.
Comme le précise le ministre wallon de l’Économie Willy Borsus dans une réponse écrite à la question du député Écolo Christophe Clersy, l’employeur doit dans la première phase de cette procédure consulter les représentants du personnel sur les possibilités d’éviter ou de limiter le licenciement collectif, en réduisant son impact économique et social. Selon le permanent syndical CSC Fabrizio Carpino, les discussions se poursuivent. "Au moins quatre réunions ont déjà été organisées, le caractère implacable de la fermeture ne nous a pas encore été démontré", affirme-t-il. "À ce stade, nous cherchons à comprendre les causes des difficultés, ainsi que les choix de management. Pourquoi par exemple le groupe Amcor n’a-t-il pas amené de nouveaux clients à son usine de Charleroi ? Pourquoi une segmentation de l’activité est-elle organisée sur le site, contrairement à d’autres ? Quant aux coûts de services de support facturés à Monceau, à hauteur de 2,5 millions par an, correspondent-ils à la réalité ? Nous voulons identifier les facteurs qui plombent la rentabilité", explique le permanent, cela au-delà des incertitudes que fait peser l’expiration du permis d’exploiter.
Une demande de renouvellement de permis a en effet été introduite à la Ville de Charleroi. Si les fonctionnaires délégué et technique de la région wallonne y ont émis des avis défavorables, le collège communal a préféré reporter sa décision pour ne pas interférer sur le cours des événements. Dans les faits, rien n’est encore irrémédiable. D’ailleurs, le ministre Borsus le confirme dans sa réponse au député Clersy: Wallonie Entreprendre, outil économique et financier de la Wallonie, a établi le contact avec la direction d’Amcor afin d’étudier toutes les hypothèses de maintien total ou partiel de l’activité industrielle, notamment dans le cadre d’une reprise par une autre entreprise.