Charleroi: son bracelet électronique ne l’empêche pas de mettre une rouste à son ex, "qui fait tout pour lui créer des problèmes"

Le prévenu affirme que la victime est venue jusqu’à lui "pour le provoquer".

L.C.
 20090527 - BRUSSELS, BELGIUM: Illustration picture of an ankle bracelet, during the visit of Minister of Justice and Institutional Reforms Stefaan De Clerck (CD&V Flemish christian democrats) to the 'Nationaal Centrum voor Elektronisch Toezicht - Centre National de Surveillance Electronique' (National Center for Electronic Surveillance), in Brussels, Wednesday 27 May 2009. The minister announced that 1,010 convicted offenders are under electronic surveillance. BELGA PHOTO DIRK WAEM
©BELGA

Un peu forcé à rester cloîtré à son domicile à la suite d’une surveillance sous bracelet électronique, Jérôme a reçu une visite inattendue le 30 mars 2021. Celle de son ex-compagne. Furieuse de ne pas avoir la moindre nouvelle de sa fille, elle est arrivée au domicile de son ex et papa de son enfant. "Elle est entrée dans le jardin et s’en est prise aux enfants présents dans le jardin. Elle m’a poussée et on s’est échangé des coups", explique le prévenu au juge Davio.

Seize pages de casier judiciaire

Pour le substitut Bury, une partie du récit de Jérôme est vraie, mais pas l’entièreté. Jérôme a dépassé les limites du Code pénal. "Il a porté plusieurs coups au visage de la victime en sortant de chez lui. Les traces relevées sur l’ex-compagne le confirment." Autre détail compromettant la position du prévenu: son passif judiciaire reprenant une cinquantaine de condamnations, reprises dans 16 pages du casier judiciaire. "Ce qui est plutôt rare", souligne d’ailleurs le substitut Bury. Mais Jérôme ne fut jamais condamné pour des faits de violence.

Une peine sévère et exemplaire est toutefois requise avec une peine de 20 mois de prison contre le prévenu en état de récidive. Une formation pour la gestion de la violence est fortement suggérée, via un sursis probatoire plaidé par la défense.

La défense, via Me Donatangelo, a également souligné la drôle d’attitude de la victime. "Elle lui a envoyé plusieurs messages du style “t’es mort ma biche” ou encore “c’est mort pour ta gueule”. On sent qu’elle fait tout pour créer des problèmes à mon client." Jugement le 4 avril prochain.

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