Charleroi: le focus Me, Myself & I du théâtre de l'Ancre met les femmes à l'honneur
Le focus biennal "Me, myself and I" met les spectacles de trois comédiennes à l’honneur, du 9 au 31 mars.
Publié le 07-03-2023 à 12h39 - Mis à jour le 07-03-2023 à 14h30
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C’est, plus que jamais, un heureux hasard, comme le souligne Noémi Haelterman, de l’Ancre, théâtre royal: "Notre focus biennal consacré aux pièces autobiographiques met en évidence, cette fois, trois créations portées par des comédiennes. Et toutes les représentations s’inscrivent dans ce mois de mars. C’est donc assez naturellement que nous sommes venus nous inscrire, cette année, dans la programmation féminine et féministe des activités mises sur pied par les Femmes de mars".
Sur scène, tout commencera réellement ce 15 mars, avec Alzheimer Project de et avec Angèle Baux Godard. "L’artiste nous y raconte comment elle est parvenue à rajouter de la poésie dans la relation qu’elle a dû reconstruire avec sa grand-mère malade. C’est émouvant, c’est présenté jusqu’au 17 mars inclus, et c’est quasiment complet".
Sylvie Landuyt présentera ensuite Wow (ça suffit !), les 21 et 22 mars. "Là aussi, il ne reste que quelques places, souligne Noémi Haelterman. La comédienne dresse une fiction ancrée dans la réalité de son enfance avec un père très autoritaire, voire violent. Elle se réinvente en petit garçon dans sa propre famille, pour imaginer si quelque chose aurait changé dans son éducation. Forcément, on en vient aussi à toucher à la question du genre, notamment dans l’éducation. C’est, de plus, un spectacle musical, avec un guitariste sur scène et une visée de catharsis évidente".
Finalement, du 23 au 25 mars, c’est Camille Husson, collaboratrice régulière de l’Ancre, qui y gère les ateliers théâtraux pour jeunes, qui brûlera les planches. Sa proposition, intitulée Sexplay, nos panthères, nos joyaux, s’adresse pourtant à un public plutôt adulte, "à partir de 16 ans, avec consentement éclairé des parents". Noémi Haelterman lève un coin de l’œuvre: "Camille Husson y explore la sexualité féminine, tout en prenant conscience qu’elle-même, se croyant assez aventureuse en la question, reste finalement très normée, hétérosexuelle et cisgenre. Elle y développe un texte captivant, qui brouille les pistes entre la réalité et l’imaginaire et elle repousse ses limites et celles du public en s’attaquant aux codes et symboliques du cinéma porno".
Comme toujours avec l’Ancre, des ateliers, des workshops, des discussions viennent renforcer l’événement, tout au long de son calendrier. Ça commence ce jeudi 9 mars, à 18 h 30, au Vecteur, rue de Marcinelle, avec une table-ronde, incluant notamment Camille Husson et la plasticienne Romina Remmo. Toutes les infos et les réservations via www.ancre.be.