La CSC de Charleroi met Super Maria à l'honneur, ce 8 mars
Super Maria, c’est la figure centrale de la campagne de la CSC pour améliorer les droits des femmes au travail.
Publié le 03-03-2023 à 11h08 - Mis à jour le 03-03-2023 à 12h55
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Vous connaissez Super Mario, plombier, pizzaïolo, conducteur de karts, héros en salopette bleue et casquette rouge ? La CSC vous invite désormais à découvrir… Super Maria.
Il ne s’agit pas de la star d’une nouvelle série de jeux vidéo mais de la figure de la campagne nationale du syndicat vert en faveur de la lutte contre les inégalités de genre. "Super Maria, c’est la femme de la vie ordinaire, celle qui bosse autant qu’un homme pour un salaire en moyenne 23,1% inférieur", sourit Camille Delhoux, permanente en charge de l’égalité femmes-hommes au sein de l’équipe interprofessionnelle de la fédération CSC de Charleroi Sambre et Meuse.
"C’est aussi celle qui après son boulot à temps plein, se tape l’essentiel des tâches domestiques, la lessive et le ménage, les repas et le rangement, l’éducation des enfants, etc. Selon une étude récente, les femmes consacrent neuf heures et cinq minutes chaque semaine à cet emploi non rémunéré." Pour une pension qui sera moindre. Le service d’étude de la CSC a chiffré l’écart de pension: il est de 30% mais peut atteindre 50% avec les pertes liées aux crédits temps et aux congés parentaux.
"Enfin, Super Maria incarne la travailleuse à temps partiel. Elles sont en effet près de quatre fois plus nombreuses que les hommes (43,5% contre 11%) à avoir signé des contrats de ce type… qu’elles exécutent souvent dans des conditions plus pénibles", souligne Camille Delhoux. Quelles plus-values pour cela ? Aucune, que du contraire, selon la permanente qui fait état d’impacts négatifs cumulés sur la durée de leur carrière, leurs droits en cas de maladie et de chômage, etc.
Au-delà des actions menées dans les entreprises et auprès des délégués syndicaux de la région, la CSC de Charleroi participe chaque année aux activités de la plateforme Femmes de Mars. "Mercredi prochain le 8 mars, nous serons ainsi présentes sur la place Verte l’après-midi (de 15 à 17 h 30) pour sensibiliser le public à nos revendications", poursuit-elle. Et comme le souligne son secrétaire fédéral Fabrice Eeklaer, "La CSC participera bien sûr aussi à la manifestation de clôture des Femmes de Mars. Selon l’analyse de fonctions du Forem réalisée en 2021, ce n’est pas la pénurie de main-d’œuvre, mais les conditions de travail qui éloignent les demandeurs d’emploi de certains métiers reconnus comme pénibles", relève-t-il. C’est particulièrement vrai pour les femmes au niveau local. Sur le territoire des trente communes qui constituent Charleroi Métropole, elles occupent plus de 77% des emplois des secteurs de la santé et de l’action sociale, à caractère essentiel. 73% de ceux de l’enseignement, 63% des titres services et du nettoyage de locaux. Des métiers usants, maltraitants parfois, où la reconnaissance fait trop souvent défaut. Et ça, Maria et toutes les autres le savent, ce n’est pas super…