Charleroi: la statue de Gaston a été décapitée, la Ville porte plainte et la Police enquête

Une plainte sera déposée par la Ville pour la dégradation de sa plus récente œuvre d’art publique. décapitée, hier.

JVK
 La Police poursuit l’enquête et la Ville porte plainte. La statue est sécurisée.
La Police poursuit l’enquête et la Ville porte plainte. La statue est sécurisée. ©ÉdA – 60501158221 

"Sous le choc", "un scandale", "pathétique et incompréhensible", "on ne peut pas laisser passer ça": les mots manquent dans les coulisses de l’hôtel de Ville de Charleroi, après la terrible découverte. Vendredi matin, Gaston était décapité.

La sculpture de la place Verte, un Gaston Lagaffe accompagné de sa Fiat 509 et d’un panneau d’interdiction de stationner, a été vandalisée. Le plus célèbre des gaffeurs a eu sa tête arrachée durant la nuit.

Charleroi ne veut pas se laisser faire: la police locale est descendue sur place aux petites heures pour effectuer les constatations d’usage et lancer une enquête. Les caméras de surveillance autour de la place Verte serviront aux enquêteurs: "On a bon espoir de retrouver d’une part les auteurs ou autrices, de l’autre la tête de Gaston", chuchote-t-on à la Ville. Le vandalisme est un délit, inscrit dans le Code pénal, puni d’une amende (voire d’emprisonnement en cas de récidive) et qui marque à l’encre indélébile un casier judiciaire. "Nous allons déposer une plainte contre X pour la dégradation et le vol", nous affirme-t-on d’ailleurs du côté de la Ville de Charleroi.

La statue de Gaston Lagaffe à Charleroi, décapité, a été recouverte d’une bâche pour la sécuriser. Signée par le sculpteur Luc Cauweberghs, aidé durant deux ans de Fred Jannin des Éditions Dupuis, la statue de Gaston Lagaffe au centre-ville était une des figures de proue de la métropole, qui souhaite devenir une véritable capitale de la bande dessinée. Un musée est en préparation pour 2026, et de nombreux personnages emblématiques ornent plusieurs places, ronds-points et stations de métro de Charleroi.

Le pire dans tout cela, ou le plus désespérant, c’est que ce n’est pas la première fois que ce type de dégradation se produit: sept jours à peine après son installation, en septembre 2021, la Fiat 509 de Gaston avait été dépossédée de ses phares. Puis de la bombe de peinture était venue tacher différentes parties (notamment génitales) de Gaston. Une réparation qui avait coûté 16 300 € à la collectivité. Avant cela, en 2018, c’étaient Spirou et Spip, à la gare de Charleroi Central, qui avaient subi des dégâts.

Depuis ce vendredi, Gaston est emmitouflé dans un "linceul" bleu, une bâche posée par les services de la Ville pour éviter des dégradations supplémentaires. Il y a fort à parier qu’il faudra d’ailleurs enlever la statue, comme cela avait été fait il y a peu, pour la rénover… à nouveau.

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