"Gosselies veut grandir et passer un cap"
Malgré la position précaire des Carolos, leur coach Steve Pischedda s’efforce de mobiliser toutes les forces vives.
Publié le 27-02-2023 à 15h20 - Mis à jour le 27-02-2023 à 17h45
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Séduit par le discours du président Franco Scimemi en novembre dernier, Steve Pischedda remue depuis lors ciel et terre pour faire en sorte que Gosselies cesse de faire du rase-mottes et puisse enfin s’extirper de la zone rouge.
Un pari audacieux et pas sans risques qui n’a visiblement pas refroidi l’ex-bras droit de Dante Brogno: "Aucun regret, que du contraire, d’avoir accepté cette mission ô combien périlleuse, qui plus est dans une série que je ne connaissais pas du tout."
C’est que Steve a trouvé un environnement propice à donner le meilleur de lui-même: "Gosselies est un club familial qui veut passer un cap. La preuve, les nouvelles infrastructures (éclairage rénové, terrain synthétique et nouvelles tribunes) mises en chantier mais il y avait matière aussi à restaurer la discipline et à mettre en place une ligne de conduite adoptée par tous."
"L’heure n’est plus aux calculs et chacun est convié à s’investir totalement."
Un serrage de vis qui ne fut pas du goût de tout le monde: "J’avais d’entrée de jeu décelé un gros problème de mentalité et à cet égard, il a fallu se séparer de quelques joueurs qui faisaient un peu trop la loi dans le vestiaire. Vous imaginez bien que je ne me suis pas fait que des amis mais le mercato d’hiver a permis ensuite de rééquilibrer le noyau."
Outre l’état d’esprit à rectifier, Steve Pischedda a tenu également à mobiliser davantage ses troupes en mal de points:
"J’ai exigé que l’on s’entraîne trois fois par semaine, une mesure indispensable pour pouvoir travailler tous les aspects de notre jeu."
Certaines dents ont grincé mais aujourd’hui, les réticences se sont estompées: "Il n’y a que le travail qui paie. Dans notre situation, nous n’avions pas trop le choix. L’heure n’est plus aux calculs et chacun est convié à s’investir totalement. Des qualités, il n’en manque pas dans le groupe mais la réussite nous fait encore trop souvent défaut."
Face à Saint-Symphorien, un des ténors de la série, Gosselies a montré un double visage. Amorphe avant la pause, entreprenant par la suite: "Cette envie collective d’aller de l’avant, avec ce souci constant de remporter les duels et d’opérer un pressing de tous les instants, c’est ce que je veux voir toutes les semaines."
Plus qu’un changement tactique, c’est l’orgueil et l’amour-propre qui ont été pointés par Steve Pischedda qui poursuivra l’aventure à Gosselies la saison prochaine, quoi qu’il arrive:
"Si nous nous maintenons en D3, nous aurons une équipe compétitive et si par malheur, nous nous retrouvons en P1, tout sera mis en œuvre pour y rester le minimum de temps."