Charleroi: c'est acquis, un biomonitoring des riverains de BSCA aura lieu
La ministre wallonne de l’Environnement vient d’octroyer une subvention pour une étude des retombées sur les riverains de l’aéroport.
Publié le 27-02-2023 à 12h00 - Mis à jour le 28-02-2023 à 11h34
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Le processus s’intitule "étude Aéro-Sols", il doit mesurer les impacts des retombées atmosphériques liées aux activités de l’aéroport de Charleroi sur l’environnement immédiat des riverains de la structure. Une étude comparable sera effectuée aux alentours du Liège Airport, à Bierset. L’étude sera menée par l’ISSeP, l’Institut Scientifique de Service Public, selon un calendrier qui reste à définir.
Mais la ministre en charge de l’Environnement, Céline Tellier, l’a déjà confirmé: "Dans le cadre de cette étude Aéro-Sols, il est prévu de développer un réseau de surveillance combinant des dispositifs classiques de collecte des retombées atmosphériques, couplés à des stations de biosurveillance, autour des deux aéroports wallons". Elle détaille: "Chacune de ces stations comprendra des dispositifs de récolte pour les analyses de retombées ainsi qu’un dispositif de biosurveillance active par les graminées. Les polluants analysés seront les retombées d’hydrocarbures, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, les HAPs, et plusieurs métaux dont le cadmium, le chrome, le cuivre, le manganèse, le nickel, le plomb et le zinc".
C’est le député Écolo, courcellois de terre, thudinien de cœur, Christophe Clersy qui vient d’interroger la ministre sur ce sujet. Il rappelle: "Depuis quelques années, je suis interpellé par des riverains de l’aéroport qui se plaignent de la présence de poussières sur leurs légumes, dans leur jardin et, malheureusement, il est souvent difficile de définir l’origine de ces pollutions et donc d’y apporter des solutions". Il est établi de longue date que les activités aéroportuaires produisent des émissions atmosphériques, notamment des gaz à effet de serre, des polluants, des particules fines et des composés organiques volatils. L’un des enjeux de ce nouveau biomonitoring sera d’établir un lien de cause à effet, et dans quelles mesures. "Au-delà de la question des nuisances sonores, il est essentiel d’étudier les impacts environnementaux et sanitaires, pour protéger les riverains de l’aéroport", insiste Chistophe Clersy qui, par ailleurs, se réjouit que les riverains de BSCA soient associés à l’étude "Aéro-Sols", notamment en pouvant accueillir des outils de mesure chez eux.
Des réunions publiques préalables sont prévues, les riverains et comités de quartier en seront informés, dès que leurs dates seront définies.