Charleroi: pluie de coups autour de la Playstation
Occupé à jouer à la PS4, Logan a violemment réagi lorsqu’il a reçu un coup à l’œil.
Publié le 06-02-2023 à 21h00 - Mis à jour le 06-02-2023 à 21h01
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Que ne supporte pas Logan quand il est occupé à jouer à sa PlayStation ? D’être dérangé en pleine partie, et surtout de recevoir un coup à l’œil. Le 25 décembre 2020, à Charleroi, le jeune homme parle de "réflexe" en évoquant la pluie de coups assénés à sa compagne de l’époque. Ce lundi matin, de manière très honnête, Logan admet avoir violemment réagi parce qu’il a reçu un premier coup à l’œil. "Je jouais à la console quand elle m’a porté un coup. En réflexe, je lui ai porté plusieurs coups de tête", détaille le jeune homme, désormais séparé de sa victime.
Des armes et des produits stupéfiants
Trois jours plus tard, Logan n’a pas apprécié que sa compagne veuille rentrer chez sa mère. Il lui a donc encore porté plusieurs coups. Si aujourd’hui, l’homme violent démontre une certaine forme de remise en question, c’était loin d’être gagné comme en témoignent ses déclarations effectuées juste après les deux scènes de violence et justement énumérées par la présidente Jadin en audience publique. "Je vais profiter d’elle, de toute façon ce n’est pas la première baffe qu’elle a et elle le mérite. Je l’aime quand même bien cette femme", a-t-il dit à l’époque. Ou encore: "elle s’est donné des coups elle-même" pour expliquer la seconde scène de violence conjugale. "J’ai été pris par les émotions. Encore une fois ça n’a aucun sens, je n’étais pas très lucide. Je n’étais pas ce que je suis maintenant", rassure le jeune prévenu.
À l’issue d’une perquisition effectuée au domicile de Logan à la suite des coups, les policiers carolos ont découvert des produits stupéfiants (cannabis et cocaïne) ainsi qu’une arme à feu et des munitions. "Je dépannais de temps en temps mes amis, mais je n’étais pas pour autant un dealer de rue", explique Logan, enchaînant sur la présence de l’arme à feu au sein de son domicile. "À l’époque, Madame m’avait envoyé huit personnes avec de drôles de tête et on m’a menacé de me tirer dessus. Cela m’avait fortement impressionné et donc j’ai demandé à une connaissance de me fournir une arme."
Pour requérir la peine de prison, le substitut Signor a pris en compte deux points positifs: l’absence d’antécédent judiciaire et l’absence de nouveaux faits depuis lors. Au total, c’est une peine de deux ans de prison qui est requise, sans s’opposer à une mesure de faveur. Me Huwart, à la défense, suggère un sursis simple.
Jugement le 13 mars prochain..