Charleroi : la police de proximité est déforcée
À Charleroi, la police de proximité est déforcée par ses participations à des missions externes à ses compétences et par des restrictions de service.
Publié le 05-02-2023 à 16h46 - Mis à jour le 05-02-2023 à 16h47
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Le service de proximité, c’est le visage de la police dans les quartiers. À Charleroi, les chiffres de l’effectif ont été assez stables ces trois dernières années, selon le bourgmestre Paul Magnette. Fin de l’année dernière, le nombre d’inspecteurs était ainsi de 201 (sur 209), dont environ 30 pour l’accueil et les plaintes, indique-t-il dans le dernier bulletin des questions écrites du conseil communal. En 2023, la fusion du district Centre et de l’accueil zonal a porté le cadre organique à 241 effectifs. Grâce aux 26 recrues qui doivent arriver en mars prochain, le service ne présentera plus qu’un déficit de 14 unités. Idem pour les gradés qui sont au nombre de 38 pour 51 postes prévus. Un recrutement a été lancé pour résorber cet écart.
Au jour le jour, le suivi des problématiques de proximité n’est pas simple. Le conseiller C + Tanguy Luambua fait état notamment de l’absence de verbalisations dans une rue de Ransart où des véhicules sont garés à cheval sur le trottoir. Non seulement, rapporte le bourgmestre, leur présence n’entrave en rien la circulation piétonne, mais il n’entre pas dans les missions prioritaires du service de sanctionner systématiquement les véhicules en infraction.
Dans la pratique, les inspecteurs s’efforcent d’être à l’écoute des doléances du citoyen. Ils sont sur tous les fronts: patrouille en rue, prise de plaintes, gestion des conflits de voisinage ou familiaux, assistance en cas de vol, parking gênant, feux dans les jardins, changements d’adresse et radiations d’office, enquêtes, auditions, contrôle de l’état de la voirie…
Paul Magnette le constate: les participations aux services d’ordre internes ou externes à la zone et la diminution du personnel disponible (temps partiel et exemptions médicales en augmentation chaque année, absences de longue durée non remplacées, absentéisme) réduisent la capacité réellement disponible sur le terrain d’au moins 15 à 20%, ce qui n’est pas négligeable.
Les participations aux services d’ordre impactent principalement les congés scolaires durant lesquels se déroulent beaucoup d’événements et de festivités. Concrètement, pendant les périodes de juin à septembre, ainsi que les quinze jours des fêtes de fin d’année, la police de proximité est déforcée.