La Ville de Charleroi va faire examiner ses ponts
La Ville de Charleroi va se rattacher au marché cadre de la Wallonie pour dresser un inventaire de ses ponts et viaducs et en évaluer l’état.
Publié le 02-02-2023 à 12h29 - Mis à jour le 02-02-2023 à 18h25
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/3JPGBT32YJF7VIRZOWE6VIQV2A.jpg)
Cinq ans après, les effroyables images de l’effondrement du pont Morandi à Gênes restent dans les mémoires. Si cette catastrophe a cristallisé les peurs, elle a aussi rappelé les gestionnaires privés et publics d’ouvrages d’art à leurs responsabilités. Morales, civiles, pénales. En Wallonie, le réseau d’infrastructures s’est construit dans les années 60-70, il affiche un âge respectable: on y recense environ 4 800 ponts et viaducs. Pour en expertiser l’état, un audit a démarré à l’automne. Les communes ont été invitées à adhérer au marché cadre proposé par la Région. Où en est la Ville de Charleroi dans ce processus ? Une question écrite du conseiller Maxime Felon vient de permettre à l’échevin Xavier Desgain, en charge de la Mobilité, de faire le point sur ce dossier.
L’inventaire du patrimoine communal n’est pas aisé à faire. À défaut de l’établir de manière détaillée, l’échevin souligne que les ouvrages communaux sont d’une importance nettement moindre que ceux du réseau autoroutier, routier, ferroviaire, des voies hydrauliques et du RAVeL où ce sont des ponts et viaducs d’une taille, d’une technicité et d’une fréquentation sans comparaison.
On s’en souvient: en son temps, les éléments du petit ring de Charleroi, le R9, avaient fait l’objet d’une inspection minutieuse à la faveur de la rénovation d’une bonne partie de l’anneau central. Fissures, traces de béton pourri, infiltrations d’eau et problèmes de stabilité sont autant de dommages qui représentent une menace à court, moyen ou long terme pour la sécurité publique et exigent une intervention. Tout ce qui devait être réparé sur le R9 l’a été.
Il faut à présent poursuivre le check-out à l’ensemble des ouvrages présents sur le territoire. Pour cela, la Ville prévoit de se rattacher au marché wallon. "Le dossier administratif est en cours d’élaboration au niveau de nos services, assure Xavier Desgain. Lorsque notre adhésion aura été validée, nous passerons alors à l’étape suivante à savoir la préparation par la Région wallonne du cahier de charges visant l’établissement des inventaires et inspections." Ce travail permettra d’identifier les besoins de financement et les priorités.