Charleroi : les dons pour la future Maison Mieux être ne décollent pas
Pour financer sa très belle Maison mieux être, le GHdC a recours au crowdfunding. Qui ne démarre pas. Les idées ne manquent heureusement pas pour capter des fonds.
Publié le 30-01-2023 à 16h59 - Mis à jour le 31-01-2023 à 11h12
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Le projet est très beau. À Gilly, sur le site même de son nouvel hôpital, le GHdC va créer sa tout aussi nouvelle Maison mieux être (MME). Autrement dit, un lieu, distinct du milieu hospitalier, où les patients cancéreux en rémission peuvent trouver la quiétude, le calme, les contacts sociaux qu’ils souhaitent, au travers d’activités variées, du sport à la cuisine diététique, qui sont un adjuvant avéré à leur guérison. La structure existe déjà, Grand Rue à Charleroi, mais le nouveau projet est bien plus accompli et ambitieux. Le coût est à l’avenant: initialement, 1,5 million€, passé à 2 millions avec la hausse du prix des matériaux. Le tout sans subside.
Pour financer son projet, la structure a voulu, dès l’automne dernier, faire participer la population. Qui, on ne peut que le constater, ne répond pas aux espoirs: moins de 2 000 € ont été directement collectés via le site internet du projet, où il est possible de dédier son don à l’équipement d’un des espaces de la construction. "Ça n’a pas décollé du tout", reconnaît Claudia Gathon, chef du projet et responsable du fonds GHdC +, qui contribue aussi à l’initiative. Elle évoque la crise, l’inflation, les autres sollicitations pour des événements comme les inondations de juillet 2021, le Covid. "Peut-être aussi les montants sollicités sont-ils trop importants, ce qui décourage les donateurs potentiels."
Une piste et des actions
Pourtant, le GHdC a mis les moyens pour médiatiser son initiative, notamment en créant des visites virtuelles des espaces tels qu’ils se présenteront une fois la MME réalisée. Le fonds est en outre logé à la Fondation Roi Baudouin et les dons déductibles fiscalement dès 40 €.
Pour faire mieux percevoir l’utilité des dons, les responsables envisagent de mettre en évidence pendant quelque temps une des collectes plutôt que toutes, simultanément. D’autres actions, plus fructueuses, ont heureusement été menées et continueront à l’être, pour inciter aux dons. Ainsi, les notaires sont informés de la cause défendue par la MME. "Selon leurs souhaits, les éventuels légataires, peuvent être orientés vers des associations, dont la nôtre, qui œuvrent pour la lutte contre le cancer."
Le fonds GHdC + organise aussi des événements tels que la Course des mini-héros qui fonctionne sur base du parrainage tout en sensibilisant au projet, ou encore l’Indus’Trail. "Il y a aussi le Gala de charité du GHdC qui vise les entreprises, ou encore des partenariats commerciaux grâce auxquels 1 ou 2 € sont versés pour chaque vente au fonds. Au Dôme, à chaque ticket vendu à un match des Spirous, 3 € ont été versés et une vidéo a été projetée pour sensibiliser à la maladie." Plusieurs milliers d’euros ont ainsi été collectés.
Le nouveau Spielberg au Parc
Les futures actions, ce sera pour février. Le cinéma Quai 10 proposera des tickets solidaires avec 1€ reversé au fonds. Et le 7, à 18 h 30, c’est la moitié du prix du ticket pour voir en avant-première le film de Steven Spielberg, The Fabelmans, 5 fois nominé aux Golden Globes, qui sera reversée.
Si les dons ne sont pas suffisants ? "Le projet se fera de toute façon, comme prévu. Les donateurs sont assurés que leur geste de solidarité servira dans tous les cas. Le Fonds GHdC + préfinancera les travaux, mais on devra rembourser ensuite."
Plus d’infos: https ://soutenirghdc.koalect.com