19 degrés à l'école: "Pas de hausse des rhumes", selon l'échevine de l'Enseignement de Charleroi
Descendre la température à 19° dans les classes favorise-t-il les rhumes ? L’échevine Julie Patte est formelle. C’est non.
Publié le 28-12-2022 à 21h00 - Mis à jour le 28-12-2022 à 22h53
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Limiter les températures à 19 degrés dans les bâtiments scolaires, les lieux d’accueil et les bureaux: la décision prise par le collège communal de Charleroi pour contenir l’explosion des coûts énergétiques passe mal auprès de certains. Le conseiller PTB Thomas Lemaire s’en est fait l’écho dans le dernier bulletin des questions écrites du conseil communal. Il y rapporte l’indignation d’une enseignante face à cette mesure qui selon elle, pénalise les enfants. Et favorise les absences pour maladies.
Dans sa réponse, la Première échevine Julie Patte en charge de l’Enseignement dément cette affirmation. "De nombreuses habitations, en ces temps de disette énergétique, n’atteignent pas cette température et dans le réseau scolaire libre, d’après diverses sources, il n’est que rarement possible d’atteindre ces 19° qui restent pourtant un degré au-dessus de la norme de 18° que l’on retrouve dans de nombreux pays européens mais aussi en Fédération Wallonie-Bruxelles". L’échevine pousse plus loin son argumentaire, en pointant d’autres causes du doigt: "Correctement vêtu·e, un·e élève ne souffrira pas du froid dans une classe où les 19° sont atteints et si le local n’est pas bien isolé, on montera le chauffage pour qu’il atteigne le bon seuil de température. Par ailleurs, ces 19° restent une norme qui n’est atteignable que dans les établissements où les installations techniques permettent un contrôle effectif." Dans des écoles moins équipées, le personnel enseignant reste maître des températures via les vannes des radiateurs. Quant à l’impact du froid sur les chiffres de fréquentation, c’est un raccourci que la Première échevine s’empresse de nuancer.
Julie Patte est formelle: "Les scientifiques affirment que la température ne favorise pas les maladies, ce sont les microbes qui ont un effet déterminant sur notre état de santé. Et ce n’est pas un scoop: ces microbes circulent davantage en hiver." Enfin, le retour aux pratiques naturelles et aux échanges moins filtrés après deux années de restrictions sanitaires, de gestes barrières et de port généralisé du masque est un autre élément à prendre en considération, bien qu’aucun comptage ne permette d’affirmer que les absences sont à la hausse par rapport aux mêmes périodes des années pré-Covid.