Charleroi : la grève générale évidemment bien suivie, ce 9 novembre
Le centre commercial Rive Gauche était fermé; l'aéroport BSCA aussi. Ce ne sont là que deux exemples de la mobilisation des travailleurs.
- Publié le 09-11-2022 à 17h14
- Mis à jour le 09-11-2022 à 17h20
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Le front commun syndical carolo FGTB-CSC l’avait annoncé, la mobilisation était importante: cette grève générale a amené un blocage quasiment total des activités en ville et sur tout le territoire de Charleroi. Sur la place Verte, en cette matinée du mercredi 9 novembre, la symbolique était d’ailleurs particulièrement forte: vestes vertes et rouges, drapeaux et calicots prouvaient que l’appel avait été entendu. Les portes en verre du centre commercial Rive Gauche, elles, étaient fermées. Un cordon jaune, en travers, annonçait le menu de la journée: en grève.
Toutes les enseignes commerciales, les administrations, les services publics, les transports en commun, les grandes industries ont tourné au ralenti ou étaient totalement à l’arrêt. Le service minimum a été observé dans les hôpitaux et une assemblée du personnel s’est même tenue au sein du GHDC, où des rumeurs de représailles envers les travailleurs grévistes étaient parvenues jusqu’au front commun syndical.
Y’a-t-il un pilote dans la direction de BSCA ?
Une incertitude avait subsisté sur la fermeture ou non de l’aéroport. Ce mercredi matin, sur le piquet de grève installé à l’entrée de BSCA, le permanent CNE Yves Lambot constatait: "La décision de la direction est tombée assez tard, ce mardi 8 novembre. Nous savons désormais que la décision de fermer l’aéroport est surtout tombée suite à l’annonce des compagnies, Ryanair en tête, de ne pas travailler en ce jour de grève générale, étant donné nos taux de mobilisation". Les syndicalistes, autour du brasero, à deux pas du rond-point qui relie l’aéroport et l’aéropôle, l’affirment: 100% du personnel de la piste était en grève ainsi que 100% du personnel PAX, le service aux passagers et clients.
Yves Lambot le soulignait: "Ce piquet se passe bien, nous nous sommes installés à 6 heures du matin, pas plus tôt, puisque l’aéroport est fermé. Mais nous continuons à déplorer que la décision soit tombée si tard car nous avons quand même dû refouler plusieurs véhicules".
Deux questions restent dès lors en suspens, dans le chef du permanent syndical: "Nous nous demandons si la direction de BSCA ne voulait pas nous placer dans une position où ça aurait été nous, les organisations syndicales et les représentants des travailleurs, qui auraient été pointés du doigt pour le blocage des passagers. Finalement, vu comme tous les derniers conflits sociaux ont été gérés, nous nous demandons aussi s’il y a un pilote dans l’avion de la direction de BSCA…".