Charleroi : un pont construit depuis un an n'est toujours pas ouvert à la circulation
L'échevin de la Mobilité de la Ville de Charleroi explique les tenants et aboutissants de ce dossier, lié au nouveau stade de football, à Marchienne-au-Pont.
- Publié le 29-09-2022 à 22h00
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C’est l’histoire d’un pont dont la mise en service se fait (beaucoup) attendre. D’une longueur de 62 mètres, cet ouvrage d’art de type bow-string, qui enjambe la Sambre aux portes du futur parc d’activité des AMS Nord à Marchienne-au-Pont, a pour vocation de connecter la route de Mons (N90) avec le quartier de la rue Georges Tourneur, pour éviter au trafic de transit la traversée du centre de la localité.
Dans une intervention au dernier conseil communal de Charleroi en date, le conseiller C + Tanguy Luambua a interrogé le collège communal sur les raisons de ce retard: "À la fin 2020, on annonçait l’ouverture du pont pour la fin du printemps suivant. En mars, c’était remis à septembre et depuis janvier, plus rien ne bouge…"
Autant dire que les habitants commencent à trouver le temps long. Rien à dire sur la qualité des aménagements. Cheminements et traversées pour les piétons, intégration d’une piste cyclable, création d’espaces verts et plantations, tout cela est réussi. Toutefois, l’élu C + l’a rappelé: le pont et les voiries ont représenté un investissement de 7,8 millions d’euros auquel s’ajoute le coût de la dépollution des sols, à hauteur de 1,4 million€. Pourquoi ne pas mettre en service cet ouvrage d’art puisque tout est fini ?
Comme l’a expliqué en séance publique l’échevin en charge de la Mobilité Xavier Desgain, des tractations sont en cours pour la cession de la voirie à la Ville. À l’exception du pont qui restera une propriété du SPW, les routes qui desservent le site de la future Zebrarena et du pôle agroalimentaire carolo doivent être transférées dans le patrimoine communal. Si cette opération est d’ordre purement administratif, un réaménagement du rond-point de la rue Tourneur s’impose pour soustraire le quartier au charroi industriel. "Notre volonté est de séparer les flux de trafic local de ceux de transit", a justifié Desgain. Ce "tri" se fera grâce au réaménagement du rond-point et à l’installation d’équipements routiers spécifiques.
Combien de temps les riverains vont-ils continuer à être exposés au passage des poids-lourds, parfois à des vitesses excessives ? À ce stade, il est toujours impossible de s’avancer sur une date, selon l’échevin. Le service Mobilité de la Ville a transmis ses esquisses au département de la Voirie et à la Police: il faut trouver un consensus sur le projet et planifier les travaux. Cela demandera encore de la patience.