Marcinelle : l’aménagement du « Petit Parc » divise les riverains
La création d’une aire de jeux pour enfants au petit parc indispose certains habitants. Débat au conseil communal.
- Publié le 30-06-2022 à 06h00
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À deux pas de l’avenue Marius Meurée, à Marcinelle, le petit parc, ou parc de la Résistance, connaît un regain d’intérêt grâce au projet de potager participatif porté par "Jardinelle". Mais la création d’une aire de jeux pour enfants souffle le chaud et le froid. En cause: le caractère, jugé "envahissant" par certains, des modules de psychomotricité.
Au conseil communal de Charleroi, les conseillers DéFI Jean-Noël Gillard et C + Anne-Sophie Deffense s’en sont fait le relais. Des habitants du quartier déplorent l’absence de concertation pour l’aménagement de cet espace de rencontre et de détente. Hors potager, ils estiment que l’aire de jeux est surdimensionnée, ce qui ne laisse pas de place à la mixité. Quant aux projets déposés par le comité de quartier, ils n’ont pas connu de suite, selon les conseillers.
En charge de l’Aménagement Urbain, Paul Magnette s’est dit surpris de cette intervention: c’est la première fois qu’un tel investissement suscite du mécontentement. Il l’a rappelé: sa majorité communale PS-C +-Écolo a décidé d’implanter des aires de jeux sur l’ensemble du territoire pour offrir aux familles le jardin dont elles ne disposent pas toujours à domicile. Dans ce cadre, 77 sites ont été identifiés, leur équipement va s’étaler dans le temps. À Marcinelle, la densité de population et la configuration du parc, accessible et sécurisé par des barrières, en faisaient un maître choix. La superficie des modules de jeux ne représente que 14% de la surface totale, selon Magnette, ces modules ne sont pas destinés qu’aux tout petits mais à une tranche d’âge de 3 à 11 ans. Leur aménagement est respectueux de l’environnement, avec un géotextile au sol recouvert par des copeaux de bois, et des éléments en bois.
Il reste même de la place pour intégrer un boulodrome selon le souhait de plusieurs habitants, selon le bourgmestre. Le PTB et DéFI estiment toutefois que l’on aurait pu mieux organiser la cohésion sociale.