À Charleroi, bientôt un "Amazon du commerce local"
Une plateforme d’e-commerce est en développement à Charleroi. Particularité: elle ne concernera que les commerces locaux.
Publié le 25-02-2022 à 19h30
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Et si, demain, vous pouviez faire des achats depuis votre canapé et être livré dans les jours qui suivent? Ça existe déjà, allez-vous dire… Oui, mais ici, ce serait des achats qui se font directement dans des magasins… locaux! C’est, en tout cas, la philosophie qui anime la Ville de Charleroi et l’ASBL Charleroi Centre-ville (CCV) depuis quelques mois. "Nous travaillons sur une plateforme de ce type depuis l’année dernière, confirme Hélène Malnoury de CCV. Ça se construit petit à petit, mais on aimerait lancer ça dans le courant de cette année 2022."
C’est l’échevine du Commerce, Babette Jandrain (PS), qui a annoncé la nouvelle lors du dernier conseil communal. "La plateforme permettra aux commerçants de développer – gratuitement – leur propre marketplace, mais aussi de proposer aux utilisateurs une expérience globale, a-t-elle indiqué. Outre la livraison à domicile, il y aura la possibilité de commander en ligne et d’aller chercher sa commande en magasin." Elle répondait à une question du conseiller Nicolas Tzanetatos (MR), qui n’a pu qu’abonder en son sens: "Avec la crise sans précédent qu’ont connu les commerces ces deux dernières années, on a vu l’importance de l’e-commerce. Il faut les aider à prendre le pas de la modernité."
Renseignements pris, on entend qu’il serait aussi dans les cartons de proposer des colis centralisés, pour que le client n’ait qu’un seul endroit à visiter pour chercher, par exemple, un jeans, deux kilos de café et un savon artisanal. Payer en une seule fois, être livré chez soi ou aller chercher à un seul endroit, le tout avec une livraison écoresponsable : c’est l’expérience utilisateur que veut proposer cette future plateforme.
Une excellente nouvelle pour donner plus de confort aux acheteurs, permettre aux commerces locaux d’atteindre un public plus large avec une plateforme gratuite et "facile" (on verra) à utiliser, tout en gardant l’argent carolo dans la région. Une sorte d’Amazon local, en gros, sans les connotations négatives qui peuvent être rattachées au géant américain.
Le dire, c’est bien; le voir, c’est mieux. Rendez-vous dans quelques mois pour le verdict!