Broyeurs à métaux: on recrute pour le biomonitoring
Le recrutement des participants au biomonitoring humain mené à proximité de sept broyeurs à métaux wallons va débuter dès février prochain, a indiqué l’Institut scientifique de service public qui a été chargé, en octobre dernier, par le gouvernement wallon, d’organiser l’étude.
Publié le 21-01-2022 à 06h00
Le biomonitoring a pour objectif d’évaluer l’exposition à une série de polluants des riverains de plusieurs broyeurs à métaux wallons alors que ces derniers sont régulièrement pointés du doigt pour la pollution qu’ils engendrent et son impact sur la santé des riverains. En mai dernier, le sujet était revenu au-devant de la scène avec la fermeture du broyeur à métaux de l’entreprise Keyser, à Courcelles. Deux autres broyeurs à métaux, concernés par le biomonitoring, sont situés en région carolorégienne: à Marchienne-au-Pont (Derichebourg) et à Châtelet (Cometsambre).
Dans le cadre du biomonitoring, l’imprégnation des riverains sera mesurée sur base des concentrations de polluants ou de leurs métabolites relevées dans le sang et les urines des participants. Des métaux comme le plomb, l’arsenic, le chrome, le mercure ou le zinc, des PCB (polychlorobiphényle) comme le PBD "dioxin-like", des retardateurs de flamme, des PFC (perfluorocarbures) ou encore des HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) seront pointés dans le cadre du biomonitoring. Les concentrations relevées seront comparées à celles constatées sur des personnes non riveraines des sites concernés.
Pour mener ce biomonitoring, l’Issep s’appuiera sur des équipes du CHU de Liège, de l’UCLouvain, des Cliniques universitaires Saint-Luc et de Sciensano. Le projet devrait courir jusqu’à l’été 2023. Un million d’euros a été dégagé pour effectuer l’étude par le gouvernement wallon.