Les dessous du ring retirés au parking gratuit
Se garer gratuitement sous le R9 dans la rue du Rivage ou dans le quartier de l’Helios, c’est fini. Le conseil communal a ratifié une convention avec le SPW.
Publié le 01-12-2021 à 06h00
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Les terrains situés sous le ring de Charleroi n’appartiennent pas à la Ville mais à la Wallonie. S’ils servaient jusqu’ici de parking anarchique aux voitures, ils échappaient dès lors aux contrôles de la Régie communale autonome (RCA), le stationnement y était gratuit.
Cela va changer. Le conseil communal vient de se prononcer majorité PS-C +-Écolo élargie au PTB, contre opposition MR pour signer une convention de mise à disposition avec le SPW. Objectif: réserver des capacités aux fonctionnaires régionaux et fédéraux. Ce qui, selon l’expression du chef de groupe MR, Nicolas Tzanetatos, sonne le glas des dernières aires de stationnement gratuit du centre-ville. Deux zones sont concernées: celle du quartier du Rivage près du Left Side Business Park et celle de l’Hélios à la porte Est de Charleroi.
MR et PTB dénoncent une politique qui va pénaliser certaines catégories de travailleurs à faibles revenus. "Tous n'ont pas les moyens de dépenser 120€ pour s'offrir un abonnement de parking à l'année", pointe Tzanetatos. Si le PTB ne s'oppose pas à cette convention, c'est parce qu'elle ouvre des droits aux fonctionnaires, notamment les 500 travailleurs de la cité des Finances dont le bâtiment doit être bientôt rasé. Où seront-ils relogés? Le conseiller et député fédéral PTB, Roberto D'Amico, a annoncé son intention d'interpeller les ministres concernés par la gestion de ce dossier.
Pour sa part, l'échevin en charge de la Mobilité, Xavier Desgain, a tenu à nuancer les propos du MR et du PTB: "Le parking gratuit ne disparaît pas du centre-ville où, partout, la première demi-heure reste gratuite. C'est le stationnement gratuit illimité qui s'efface progressivement, cela au profit d'une meilleure rotation des voitures. Nous allons également aménager des P + R aux entrées de ville pour favoriser l'utilisation du transport en commun. Enfin, le nombre d'emplacements handicapé gratuit a été triplé, pour faciliter la vie des personnes à mobilité réduite."
Tzanetatos a enfin déploré le caractère insécurisant des transports en commun, en particulier sur le réseau du métro où se déplacer devient anxiogène quand la nuit commence à tomber.