Gosselies : Un malentendu à l’origine d’une pluie de coups
Selon Aboubacri, s’il a violemment réagi et poursuivi une femme jusque dans une boulangerie, c’est à cause d’un triste malentendu…
Publié le 09-10-2021 à 06h00
Malgré son jeune âge (23 ans), Aboubacri est plutôt bien connu du parquet et de la justice. Déjà condamné à de lourdes peines de prison à deux reprises, le jeune homme a comparu détenu devant la 10e chambre du tribunal correctionnel de Charleroi. Sauf gros retournement de situation, Aboubacri ajoutera une nouvelle ligne à son casier judiciaire dans deux semaines.
Pour le parquet, il n'existe aucun doute possible sur la culpabilité du jeune homme, auteur d'une violente scène de coups et blessures le 28 juin dernier à Gosselies. Ce matin-là, Marie a croisé la route d'Aboubacri, «en alcool» comme il le confirme, après avoir bu de la Vodka et du Red Label. Cette dernière va comme tous les jours déposer sa fille. «J'ai entendu qu'il m'a dit «sale putain.» J'ai eu peur, il a couru après moi et je me suis réfugié dans la boulangerie», explique la mère de famille.
Une fois dans la boulangerie, Marie peut compter sur l'intervention héroïque du boulanger, qui tente de calmer l'histoire. «Il s'est vraiment interposé entre le prévenu et la victime avant de recevoir de nombreux coups, notamment à l'aide d'un panneau publicitaire», explique le substitut Vervaeren, excédé par les explications fournies par Aboubacri. Si ce dernier ne conteste pas les faits, il fait preuve d'une totale minimisation des faits, évoquant un malentendu à l'origine de la scène. «On s'est mal compris avec la dame. C'est un malentendu, je suis désolé.» Me Napoli, à la défense, évoque même des insultes racistes qui auraient été entendues par son client…
La suite de la scène à l’intérieur de la boulangerie est d’une tristesse infinie: une pauvre cliente, qui venait chercher son pain frais, a elle aussi reçu un coup de poing en tentant de s’interposer pour sauver le boulanger. Le parquet requiert une lourde peine de 40 mois de prison ferme.