Si Rintintin peut le faire…
Annie Bozzini est née en France à Angers. Après des études en sciences politiques, elle devient journaliste. Pendant douze ans, elle dirige la revue mensuelle Pour la danse.
Publié le 20-09-2021 à 06h00
Ensuite, elle se lance dans l’accompagnement d’artistes, avant de créer le centre de développement chorégraphique de Toulouse Midi-Pyrénées qu’elle dirige pendant vingt ans. Elle constate avec humour: «J’ai fait sciences po et assez peu d’études de danse, je dois dire. Mais j’ai toujours dansé en amateur, toujours».
En janvier 2017, elle devient la directrice générale et artistique de Charleroi danse, à la suite du quatuor formé par Vincent Thirion et trois artistes de premier plan: Michèle Anne De Mey, Thierry De Mey et Pierre Droulers. Depuis 2004, ils remplaçaient Frédéric Flamand, qui dirigea le centre chorégraphique dès 1991 et lui offrit un rayonnement international.
Qui êtes-vous, Annie Bozzini?
Une dame (rires)! Je consacre une bonne partie de ma vie, en tout cas toute ma vie professionnelle à la promotion de la danse, à une espèce de passion très bien assumée pour cet art.
La directrice de Charleroi danse aime-t-elle danser?
Oui, beaucoup. Et heureusement… Mais plus que tout, je ne me lasse jamais de regarder les gens danser, quelle que soit les formes de danse : des plus folkloriques aux plus pointues. Il faut que les gens dansent, peu importe la danse. C’est une passion que les gens portent en eux et je suis très admirative de cela. Dès qu’on danse, cela me passionne à un point que vous ne pouvez imaginer. Ça, c’est inlassable pour moi.
Que représente la danse pour vous?
Il y a quelque chose de fondamentalement vital dans le rituel de la danse. Une espèce de célébration de la vie que je trouve assez passionnante à regarder, à provoquer et à encourager. La danse accompagne tous les événements importants de la vie des humains: le mariage, la naissance d’un enfant… Il existe aussi certaines formes de danses liées à des deuils.
Quelle est votre citation préférée?
«Si Rintintin peut le faire, je peux le faire». Si un chien peut le faire, je peux le faire. C’est formidable. J’adore ce truc-là! C’est Robert Mitchum qui l’a dit un jour à une journaliste très sérieuse qui l’interrogeait sur son art, sa vie d’acteur. Ramener les choses à ce niveau-là… Avoir une telle modestie quand on s’appelle Robert Mitchum… Tout est dit. C’est balaise. C’est tellement désinvolte vis-à-vis de soi-même. Il ne faut pas toujours se prendre au sérieux.