Les pères jésuites ont quitté Charleroi après un adieu solennel
Après 147 ans de présence, la communauté a quitté Charleroi. L’adieu solennel a eu lieu ce dimanche.
Publié le 20-09-2021 à 17h23
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La salle de gym du collège du Sacré-Cœur de Charleroi était comble, ce dimanche matin. La foule s’y était massée pour dire un au revoir définitif aux pères jésuites, qui quittent la métropole carolorégienne, après 147 ans de présence. Paroissiens de l’unité pastorale de Charleroi, direction du collège du Sacré-Cœur, corps professoral, pouvoir organisateur, anciens élèves de l’école… Tous avaient tenu à faire leurs adieux aux pères jésuites.
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Pour marquer officiellement ce départ, une messe a été célébrée par l’évêque de Tournai, Guy Harpigny, et concélébrée par le père François Boëdec, provincial des jésuites d’Europe occidentale francophone. Lors de cette célébration, ils étaient assistés par Daniel Procureur, doyen du Pays de Charleroi, une vingtaine de pères ayant appartenu à la communauté jésuite du Sacré-Cœur de Charleroi et le père supérieur de la congrégation, Robert Huet.
La raison principale du départ des religieux est le vieillissement des onze membres de la communauté. Officiellement, leur départ est prévu pour ce premier octobre 2021, dans une dizaine de jours. À ce moment-là, les jésuites carolos auront déjà rejoint d'autres communautés religieuses. Robert Huet sera le dernier à quitter la maison des pères, sise rue de Montigny. «Celle-ci sera reprise par le centre scolaire du Sacré-Cœur de Charleroi, pour les besoins de l'école primaire», explique-t-il.
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Transmettre la mission
Il y a 147 ans, la Compagnie de Jésus s’installe à Charleroi pour propager la dévotion au Sacré-Cœur. Soucieux de la formation de la jeunesse, l’évêque de Tournai de l’époque, Monseigneur Dumont, ouvre un collège dédié au Sacré-Cœur qu’il confie aux pères jésuites en 1876. Le 14 juin 1877, le père provincial pose la première pierre du collège actuel, toujours bien actif, au boulevard Audent.
Lors de sa visite, Guy Harpigny a souligné qu'il ne s'agissait pas de célébrer la mort d'une communauté. «La mission d'éducation continuera au niveau du collège, la chapelle restera ouverte et la messe continuera à y être célébrée. Après le départ des pères, la mission de l'église se poursuivra.»