Charleroi: des entretiens d’embauche à distance
Initiative inédite, pendant deux jours, chez Technofutur TIC. Des rencontres et entretiens d’embauche ont été organisés à distance.
Publié le 08-05-2020 à 00h00
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Technofutur TIC, c’est un centre de compétence dédié aux technologies de l’information et de la communication. En temps normal, il accueille 200 apprenants par jour. Dans un tel domaine, lorsque le confinement a été décidé, cela coulait de source que les formations habituellement dispensées dans ses locaux de Gosselies soient organisées à distance.
Mais Technofutur TIC ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Ces jeudi et vendredi, il a organisé les premiers Virtual Job Days de Wallonie. C’est-à-dire une opération de recrutement menée à distance, sans présence physique, comme son appellation l’évoque.
Ces Virtual Job Days s'adressent aux personnes formées par le centre de compétence. Une cinquantaine y ont pris part. «Avant ces deux jours, la vingtaine d'entrepreneurs recruteurs ont une vue sur les CV des candidats, la fin de leur formation, etc.», explique Ingrid Van Vooren, coordinatrice pédagogique. La séance proprement dite se tient grâce à un outil de vidéoconférence. Elle débute par des échanges sur les entreprises, diverses explications. Les entretiens virtuels peuvent ensuite être planifiés.
«L'interview se fait de façon classique, explique Yvan Huque, le directeur de Technofutur TIC. L'avantage, c'est que le recruteur peut juger le non-verbal, qui peut aussi être très important.» «On peut aussi poser des questions plus techniques et voir les réactions», complète la coordinatrice pédagogique. Autre avantage: «La flexibilité est totale: les recruteurs qui n'étaient pas disponibles ces deux jours peuvent encore poursuivre l'opération la semaine prochaine», précise Yvan Huque.
Possible extension
Des premiers retours, tant des candidats que des entreprises, la satisfaction est de mise. En ces temps de confinement, ces Virtual Job Days ont permis de ne pas perdre de temps pour procéder aux recrutements de profils recherchés, tels que développeurs et chefs de projets informatiques, et autres data analysts.
«Mais cela ne remplace pas le recrutement classique, pense le directeur. Ça le complète.» La rencontre physique restant essentielle après l'entretien virtuel, lorsque le candidat donne satisfaction. «Cela permet de gagner du temps, mais il faut aussi que chacun dispose du matériel nécessaire.»
Cette initiative, qui est jusqu’à présent une expérience pilote, pourrait donc être réitérée plus largement avec d’autres centres de compétence wallons du même type, avec le Forem. Hier, le ministre wallon Willy Borsus, en charge de l’économie et du numérique, a pu découvrir le travail du centre. À distance.