La ferme urbaine «évolue très bien»
Neuf mois après sa présentation, où en est «Jumet.bio»? Premier bilan avec un des promoteurs du projet, Carl Vandoorne.
- Publié le 02-08-2019 à 06h00
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Voici neuf mois, Générations.bio dévoilait son projet de ferme urbaine au cœur de Jumet: Jumet.bio. Pour le mener à bien, la fondation d’utilité publique pouvait compter sur le terrain de 4 hectares et les 5 000 m2 de bâtiments que les Sœurs de Notre-Dame possèdent, rue Borfilet. Un appel à projets était alors lancé à tous ceux qui souhaitaient s’impliquer dans la ferme urbaine, mais aussi dans le projet d’écorénovation des bâtiments, la dimension pédagogique étant aussi très présente dans les deux aspects.
«Ça évolue très bien», indique aujourd'hui Carl Vandoorne, cofondateur de Générations.bio et porteur du projet. D'abord parce que les premières activités concrètes ont vu le jour. Ainsi, un stage d'initiation au jardinage bio et à la permaculture a été organisé entre avril et ce mois d'août, drainant une trentaine de participants. L'ASBL Écoline et Caracole a aussi occupé les lieux pour trois stages consacrés à l'éveil des enfants à la nature. Mais c'est surtout sur le long terme que les choses évoluent dans le bon sens.
«On a reçu pas mal de propositions d'occupation à court et à plus long terme», poursuit Carl Vandoorne, qui réserve toutefois le détail au groupe porteur du projet. Il cite la relocalisation d'une savonnerie bio, initiative jumétoise partie en France. Ou encore un atelier de boulangerie qui rayonnerait au-delà de Jumet puisque 500 hectares de terres bios seraient nécessaires pour lui fournir les céréales. «On a reçu tellement de propositions que les 4 hectares sont insuffisants. Il est vrai que certains projets demandent une surface importante.»
Autre motif de satisfaction avancée par le porteur du projet: les très nombreuses rencontres autour du projet, et particulièrement l'intérêt du bourgmestre carolo, Paul Magnette. «Il nous a rendu visite avec l'ASBL Charleroi Nature et le bouwmeester. Une chance car on se rend compte qu'il a une vision pour tendre vers l'autonomie alimentaire de ses administrés. Il entend fournir 23 000 repas de qualité dans les écoles, crèches, maisons de repos, en veillant à relocaliser l'agriculture. Nous pouvons venir en appui de cela.»
«On a maintenant une vision du projet qui se précise», estime Carl Vandoorne. Un projet qui doit à présent se structurer. Pour cela, il peut compter sur l'appui d'un groupe rassemblant des compétences variées, de Financité qui prendra notamment en charge la charte de Jumet.bio ou encore de Propage pour accompagner le développement du projet.
Un projet qui progresse aussi au plan pédagogique, notamment avec une reconnaissance européenne, comme on le lira ci-dessous.