Des images à mettre sur les maux
Travailleurs sociaux et bénéficiaires du Relais social se sont réunis au Ciné Le Parc. Un volet du projet «Les Maux de la Rue» était concrétisé.
Publié le 03-02-2018 à 06h00
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L’ambiance était définitivement à la joie, hier matin, au ciné Le Parc. Pas toujours présent dans le quotidien des citoyens les plus précarisés, ce sentiment se doublait d’une vraie fierté: celle du travail accompli. Ce vendredi, la salle de la rue de Montigny était comble, certains se tenaient même debout contre les murs, par manque de places assises, pour assister à ce grand moment, à la fois, bilan, conclusion et célébration d’un important volet du projet «Les Maux de la Rue» (lire en encadré).
«Nous allons projeter les réalisations extraites de ce projet», résume Anne-Marie Faticati, de l'ASBL «Marchienne Babel», qui chapeaute ce projet. «Il y a un court-métrage documentaire réalisé par les bénéficiaires de l'accueil de soirée de la rue du Spinois et un moyen-métrage de fiction, signé Luc Brigode, cinéaste que les accidents de la vie ont amené à fréquenter l'abri de nuit de la rue Dourlet».
Intitulé «Attends», le film a captivé l'audience qui avait d'ores et déjà pu applaudir plusieurs prestations de qualité: bénéficiaires du Relais social et animateurs de l'accueil de soirée ont partagé un moment chanté, avant le début des projections. Les textes à la fois poétiques, bruts et humoristiques ont remporté l'adhésion du public qui, s'il l'ignorait, sait dorénavant qu'à l'accueil de soirée, on y trouve «ceux qui ont connu des galères, ceux qui ont connu la prison, ceux qui ont des bonnes manières, ceux qui détestent le savon».
Ce volet cinématographique des «Maux de la rue» a reçu le soutien de la Fondation Roi Baudouin. «Ce qui a permis d'embaucher des techniciens professionnels pour mener ces tournages à bien», conclut Anne-Marie Faticati.