Coworking : l’essayer c’est l’adopter
Nous avons testé le coworking pendant une semaine à l’espace «Switch» de Charleroi. Verdict: on en redemande!
Publié le 18-04-2015 à 06h00
Un espace de coworking, c’est un lieu d’accueil, de travail partagé et de rencontre pour les entrepreneurs et porteurs de projets. Mais c’est aussi et surtout beaucoup plus que ça. Au-delà de l’intérêt qu’il offre en termes de coût (par rapport à la location d’un bureau), un tel espace a vocation de favoriser l’économie collaborative. Dans ce cadre, la qualité de l’animation y est primordiale. Objectif: dynamiser les échanges d’expériences et d’informations tant à l’intérieur de la communauté qu’au dehors. En Wallonie, huit de ces espaces du réseau Cowallonia sont déjà opérationnels: à Charleroi, le «Switch coworking» a été mis en place au terme d’une rénovation complète de l’incubateur urbain du centre Héraclès: deux salles y offrent une cinquantaine de places de travail équipées en wifi.
Nous en avons testé le fonctionnement durant une semaine en nous «immergeant» dans la communauté. Conclusion: les promesses du concept sont tenues et le switch ne présente qu'un seul danger: celui de… l'addiction. «Quand on y a goûté, on en redemande », résume Adiana Bultez. C'est ce qui ressort de l'enquête de satisfaction que cette étudiante en relations publiques en dernière année de baccalauréat a réalisée auprès des usagers. On confirme!
Le coworking se consomme à la carte, selon les besoins. Au Switch, cela commence avec un accès de 40hpar mois, soit une journée et demie par semaine. Et comme l'explique son animateur et «community manager» Frédéric Wins, «cela peut aller jusqu'à la formule maxi: accès illimité 24hsur 24 et sept jours sur sept, même en dehors des horaires d'ouverture en semaine. Il suffit de demander, on s'adapte.»
Le switch accueille une bonne trentaine de coworkers: indépendants, salariés en activité complémentaire, stagiaires, « nous accueillons tous les profils ». Chaque jour, des activités sont organisées: formations, rencontres, ateliers découverte et même activités conviviales (lire ci contre). « C'est épanouissant, stimulant, fécond même mais pour recevoir de la communauté, il faut pouvoir aussi lui donner un petit peu soi-même», résume Frédéric Wins. Au Switch, l'intégration est porteuse de valeur ajoutée. On communique, on partage, on collabore: la participation est gagnante. Il y a en prime l'accès à de nombreux espaces collectifs dans une infrastructure moderne: salles de réunion, cuisine, coin repas, salon. Seul hic: une capacité de parking trop réduite. Mais tant qu'à «co-worker», autant co-voiturer.