Une empreinte architecturale en 2015
Le bureau d’architecture Blow impose doucement ses créations dans le paysage carolo. Rencontre et portrait.
Publié le 18-12-2014 à 05h00
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Être prophète en son pays n’est pas toujours facile. Pourtant, c’est à Charleroi que Grégory Moreau et Nicolas France ont choisi d’établir le siège de leur bureau d’architecture. Avec la détermination de contribuer à la revitalisation de la ville où ils ont grandi.
L’histoire de leur projet est d’abord celle d’une rencontre: elle a lieu au… Mexique voici près de 20 ans, alors qu’ils sont encore aux études secondaires. Leurs routes se recroisent rapidement à l’université de Liège où ils ont opté tous deux pour la même formation.
Une signature émerge
Et une dizaine d’années plus tard, en 2012, cette amitié débouche sur une association professionnelle. Dénominateur commun: le goût de l’architecture moderne et épurée, respectueuse du développement durable. Pas d’espaces superflus.
«Nous privilégions l'efficacité et la fonctionnalité.» Avec leurs deux collaborateurs, ils le démontrent dans leurs réalisations: villas, résidences mais aussi ensemble de bureaux, commerces et complexes de services. Peu à peu, leur signature commence à émerger.
Ce sera particulièrement vrai en 2015 avec la mise en œuvre de plusieurs de leurs projets en région de Charleroi, où ils ont décidé de concentrer leurs efforts. Parce que le potentiel urbanistique est énorme et que presque tout est à refaire.
De nombreux projets
Rien que dans l'intra-ring, la valeur des projets immobiliers publics et privés approche le milliard d'euros si tout se réalise. Le bureau Blow entend y laisser son empreinte. «Nous travaillons notamment sur l'extension de l'hôtel Ibis gare dans le quartier Rive Gauche.» Son propriétaire Bernard Cayman entend en effet augmenter la capacité de son établissement, en créant de nouvelles chambres à l'arrière, côté rue de l'industrie.
Mais de nombreux autres projets sont à l’étude ou en cours d’élaboration. À Gosselies, près de l’airport hôtel, les architectes ont travaillé à la conception d’un business center. Le promoteur souhaitait au départ développer 10000 mètres carrés. En accord avec le fonctionnaire délégué et le bouwmeester, les surfaces ont été revues à la baisse: 3500 mètres carrés en rez + 4 avec un grand parking.
Idéalement situé en bordure du nœud autoroutier, ce projet vise à offrir un complexe d’affaires accessible. Ils ont pris le même parti de l’architecture contemporaine pour imaginer le futur siège du Cetic sur l’aéropôle, dans un concours où ils étaient associés au gros bureau bruxellois Assar; concours dont ils sont sortis deuxièmes.